Dans son rapport sur la liberté de la presse au Tibet, Reporters sans frontières (RSF) constate que rien quâau Tibet, il existe depuis 1980 une vingtaine environ de publications clandestines, malgré la répression féroce qui les guette. Chacune de ces publications est rédigée à la main et distribuée à raison dâune centaine dâexemplaires, dans des […]
Dans son rapport sur la liberté de la presse au Tibet, Reporters sans frontières (RSF) constate que rien quâau Tibet, il existe depuis 1980 une vingtaine environ de publications clandestines, malgré la répression féroce qui les guette. Chacune de ces publications est rédigée à la main et distribuée à raison dâune centaine dâexemplaires, dans des conditions extrêmement risquées pour les rédacteurs, les distributeurs et les lecteurs. Au Tibet persiste la répression systématique de toutes les personnes qui sâexpriment en faveur de lâautonomie. Selon le Centre pour les droits de la personne et la démocratie au Tibet, rien quâen 1999, 62 des 615 Tibétains en prison pour des âraisons purement politiquesâ purgeaient des peines supérieures à dix ans, et dix autres seraient déjà morts à la suite de tortures. Les personnes en cause sont passibles de quatre ans de prison pour avoir écrit sur les murs âLibérez le Tibetâ ou dâautres graffitis en faveur de lâautonomie.
Le rapport présente un rappel historique de la situation des médias, tant les indépendants que ceux que lâÃtat contrôle, et affirme que les autorités chinoises brouillent continuellement les fréquences de toutes les stations de radio indépendantes ou étrangères qui diffusent au Tibet, où les médias écrits et électroniques sont, encore plus quâen Chine, contrôlés par le Parti communiste chinois (PCC). Selon un journaliste tibétain qui vit en exil à Dharmshala, les Chinois se servent des médias pour âhumilier les Tibétains et détruire leur cultureâ. Les journalistes chinois et tibétains qui travaillent pour les médias dâÃtat vivent dans la peur et âsous la menace constante de censure et de sanctionsâ de la part des directeurs, qui exercent un contrôle absolu sur le contenu de leurs publications. Même si, au Tibet, il reste difficile pour les individus dâavoir accès à Internet, à cause des contrôles chinois, les Tibétains en exil y ont de plus en plus recours pour transmettre des renseignements sur leur pays. On peut consulter la version intégrale du rapport de RSF à http://www.rsf.fr.