Les projecteurs étaient de nouveau été braqués la semaine dernière sur la situation de la libre expression en Chine, lorsque des groupes de défense de la liberté de la presse se sont inquiétés du sort d?une trentaine de journalistes et autres personnes emprisonnés pour avoir publié ou distribué des informations jugées injurieuses pour les autorités. […]
Les projecteurs étaient de nouveau été braqués la semaine dernière sur la situation de la libre expression en Chine, lorsque des groupes de défense de la liberté de la presse se sont inquiétés du sort d?une trentaine de journalistes et autres personnes emprisonnés pour avoir publié ou distribué des informations jugées injurieuses pour les autorités.
Une délégation de représentants de l?Association mondiale des journaux (AMJ) a rencontré le 13 décembre le chef de la propagande chinoise Liu Yunshan pour lui faire part de leur grave préoccupation devant la persécution d?au moins 30 journalistes et défenseurs de la libre expression, détenus à cause de leurs écrits. Liu a nié les affirmations de l?AMJ, soutenant que c?était la première fois qu?il en entendait parler et qu?il s?agissait « soit d?une rumeur, soit d?une fausse information ».
L?AMJ se dit disposée à examiner les faits sur chacun des 30 cas, mais jusqu?à maintenant les autorités chinoises se sont montrées réticentes à toute participation. Yunshan a suggéré toutefois à l?AMJ d?envoyer d?autres missions en Chine pour poursuivre les discussions sur les questions de liberté de presse.
La visite de l?AMJ est intervenue tandis que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) attiraient l?attention sur la disparition récente de deux « cyberdissidents ».
Le CPJ rapporte que Liu Di, étudiante en psychologie à l?Université des professeurs de Beijing, est portée disparue depuis le 7 novembre après avoir affiché sur Internet plusieurs articles critiques du gouvernement chinois. Les autorités refusent de dire quoi que ce soit de ses allées et venues. Elles ont en outre confisqué son ordinateur personnel et plusieurs livres, ajoute le CPJ.
Par ailleurs, RSF annonce que le cyberdissident et militant démocrate Ouyang Yi est détenu au secret depuis le 4 décembre 2002 par les services de sécurité chinois. Connu pour avoir signé une lettre ouverte appelant le gouvernement à revenir sur sa condamnation des protestations de la place Tiananmen de 1989, Yi a fait paraître sur Internet des articles critiques des politiques économiques du Parti communiste chinois, ajoute RSF.
Une étude récente publiée par l?École de Droit de l?Université Harvard conclut que la Chine exerce la censure la plus stricte du monde, rapporte le « New York Times ». Sur une période de six mois, des recherchistes ont testé régulièrement l?accès à 200 000 sites web populaires et ont constaté que le gouvernement chinois bloquait régulièrement l?accès à 19 000 sites au moins en divers endroits de Chine.
L?étude est affichée à :
http://cyber.law.harvard.edu
Consulter les sites suivants :
– CPJ :
www.cpj.org
– RSF :
www.rsf.org
– AMJ :
www.wan-press.org
– Rapport d?Amnistie sur la censure de l?Internet :
http://web.amnesty.org