Les projecteurs se sont braqués sur les conditions dâexercice de la liberté de la presse en Tunisie, la semaine dernière, lorsque le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont demandé aux autorités tunisiennes de libérer de prison les deux derniers journalistes encore incarcérés. […]
Les projecteurs se sont braqués sur les conditions dâexercice de la liberté de la presse en Tunisie, la semaine dernière, lorsque le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont demandé aux autorités tunisiennes de libérer de prison les deux derniers journalistes encore incarcérés.
Zouhair Yahyaoui, directeur du site « TUNeZINE », et Hamad Jebali, directeur de lâhebdomadaire « Al Fajr », journal du parti islamiste Al-Nahda, interdit, ont subi de mauvais traitements en prison, dit la FIJ. Yahyaoui a été torturé et il est malade, ajoute la FIJ. Les deux hommes ont entrepris une grève de la faim le 13 janvier pour protester contre leurs conditions de détention. Au moment de mettre sous presse, Jebali maintenait son jeûne et son état de santé devenait inquiétant, dit RSF.
Yahyaoui été arrêté le 4 juin 2002 en rapport avec des articles parus sur le site « TUNeZINE » critiquant le référendum de mai 2002 du gouvernement tunisien, dit le CPJ. Ce référendum, entériné par 99 pour 100 des votants, autorise le gouvernement à modifier la Constitution et confie un quatrième mandat au président Zine al-Abidine Ben Ali.
Jebali est incarcéré depuis janvier 1991, année où il a été condamné à 16 ans de prison pour appartenance à une organisation illégale et « pour agression avec lâintention de changer la nature de lâÃtat », dit le CPJ. Amnistie internationale a adopté Jebali et Yahyaoui comme « prisonniers dâopinion ».
RSF a désigné Zine el-Abidine Ben Ali « lâun des pires prédateurs de la liberté de la presse du monde entier ». Depuis son arrivée au pouvoir en 1987, Ben Ali a réduit au silence toutes les voix dissidentes de Tunisie grâce à une police forte de 130 000 agents, dit RSF. Les médias, privés ou publics, sont uniformément dociles et toute information pouvant prêter le flanc à la critique du régime est interdite.
Consulter les sites suivants :
– RSF : www.rsf.org« >http://www.rsf.org/article.php3?id_article=4939 »>www.rsf.org
– CPJ : www.cpj.org« >http://www.cpj.org/protests/03ltrs/Tunisia10feb03pl.html »>www.cpj.org
– FIJ : www.ifj.org« >http://www.ifj.org/publications/press/pr/030206tunisia.html »>www.ifj.org
– Amnistie Internationale :
http://web.amnesty.org