(JED/IFEX) – Sur instruction du ministre de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC), Me Ngele Masudi, le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Kalamu a ordonné, le mardi 6 novembre 2001, la libération de Freddy Loseke Lisumbu la Yayenga, directeur du journal « La Libre Afrique ». Loseke a regagné son domicile le même jour, […]
(JED/IFEX) – Sur instruction du ministre de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC), Me Ngele Masudi, le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Kalamu a ordonné, le mardi 6 novembre 2001, la libération de Freddy Loseke Lisumbu la Yayenga, directeur du journal « La Libre Afrique ».
Loseke a regagné son domicile le même jour, après 5 mois et 6 jours de détention successivement dans un cachot du parquet de Kinshasa/Kalamu et au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-prison centrale de Makala).
Reçu le lendemain au secrétariat de JED, Loseke est apparu très affaibli physiquement et amaigri par sa longue détention. Il a affirmé qu’il souffre de la fièvre typhoïde et du paludisme. Il manque cruellement des moyens financiers pour subir des soins médicaux exigés par son état de santé.
Le 17 septembre, le tribunal de Paix de Kinshasa/Pont Kasa-Vubu avait condamné Loseke à une double peine de 5 mois (dont 3 mois avec sursis) et 12 mois de prison ferme dans deux affaires différentes, pour diffamation et imputations dommageables.
La première affaire, pour laquelle Loseke avait été arrêté le 30 avril et conduit au CPRK, opposait le journaliste à Sony Kafuta, pasteur d’une église indépendante dénommée Armée de l’Eternel et aumonier – nommé par décret du chef de l’État – des FAP (Forces d’autodéfense populaire, un corps de volontaires nationalistes créé par feu le président Laurent-Désiré Kabila). Loseke avait écrit, dans l’édition de son journal daté du 19 avril, que Kafuta ne payait pas ses dettes.
La seconde affaire opposait le journaliste à un citoyen belge du nom de Vincent Jullet, patron de la compagnie privée d’aviation Walt’Air. « La Libre Afrique » disait, dans la même édition du 19 avril, qu' »arrivé brédouille en RDC, le patron de Walt’Air était hébergé par une Congolaise » et qu' »il pratiquait la concurrence déloyale ». Loseke, qui était assisté de 5 avocats, est allé en appel, au tribunal de Grande instance de Kinshasa/Kalamu, contre ce dernier jugement.