Amos Roberts avait été interpellé lorsqu'il s'apprêtait à quitter Bélarus. Roberts était venu enquêter sur le lâcher massif d'ours en peluches "pour la liberté d'expression."
(RSF/IFEX) – 21 septembre 2012 – Reporters sans frontières condamne fermement l’interpellation du journaliste australien Amos Roberts, le 21 septembre 2012, à l’aéroport international de Minsk, d’où il s’apprêtait à quitter Bélarus après une semaine de reportage. L’organisation dénonce la confiscation de son matériel (ordinateur, caméra, téléphone, clés USB. . .) et demande aux autorités bélarusses de le lui restituer au plus vite, afin qu’il puisse continuer à travailler.
Le journaliste de SBS avait été interpellé vers 14 heures aujourd’hui. A notre connaissance, aucun motif officiel n’avait été présenté pour expliquer son arrestation. Roberts était venu enquêter sur un thème hautement sensible : le lâcher massif d’ours en peluches « pour la liberté d’expression », organisé cet été par une agence de communication suédoise et qui avait entrainé d’importantes tensions diplomatiques entre le Bélarus et l’Union européenne. Le responsable d’un site Internet, qui avait le premier diffusé des clichés attestant de cette opération, avait été détenu pendant un mois par le KGB suite à son arrestation le 18 juillet. Il est toujours assigné à résidence.
Le 4 juillet 2012, deux membres d’une agence de relations publiques suédoise, Studio Total, sont entrés au Bélarus à bord d’un petit avion. Ils y ont largué des ours en peluche tenant une pancarte miniature, qui proclamait : « Nous soutenons le combat bélarusse pour la liberté d’expression ».