(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au gouverneur de l’État indien du Jammu et Cachemire, Girish Chander Saxena, RSF s’est inquiétée du climat de violence contre la presse publique et privée qui règne dans la province, après notamment l’explosion d’une bombe devant les locaux de Radio Kashmir (gouvernementale). RSF a demandé à Girish Chander Saxena […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au gouverneur de l’État indien du Jammu et Cachemire, Girish Chander Saxena, RSF s’est inquiétée du climat de violence contre la presse publique et privée qui règne dans la province, après notamment l’explosion d’une bombe devant les locaux de Radio Kashmir (gouvernementale). RSF a demandé à Girish Chander Saxena qu’une enquête soit lancée pour identifier les responsables de cet attentat. Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation de défense de la liberté de la presse, a rappelé aux autorités qu’il est de leur responsabilité de « garantir la sécurité des journalistes ». Enfin, RSF a demandé au gouverneur de veiller à l’impartialité des informations diffusées par les médias gouvernementaux.
Selon les informations recueillies par RSF, une bombe a explosé, le 15 avril 2000, devant le siège de Radio Kashmir, l’antenne locale de la station publique All India Radio, à Srinagar. Les autorités ont attribué cet attentat aux séparatistes musulmans. Selon la police, les auteurs cherchaient à détruire l’émetteur de cette radio très virulente contre les mouvements séparatistes. En mars, les locaux de la télévision gouvernementale avaient également été visés : plusieurs grenades avaient été lancées vers le bâtiment. Dans cette province du nord-ouest de l’Inde, théâtre d’une guerre civile qui a fait plus de 25 000 victimes en dix ans, la presse est la cible des mouvements séparatistes comme des forces de sécurité. Neuf journalistes ont été tués au Cachemire depuis le début de l’insurrection en 1989.