(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de JED, daté du 1er avril 2002 : Radios communautaires: JED dénonce les tracasseries administratives, policières et fiscales Kinshasa, Lundi 1er avril 2002 Dans une conférence de presse le vendredi 29 mars 2002 à Kinshasa, Journaliste en danger (JED), faisant le point de sa mission à Mbuji-Mayi (chef […]
(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de JED, daté du 1er avril 2002 :
Radios communautaires: JED dénonce les tracasseries administratives, policières et fiscales
Kinshasa, Lundi 1er avril 2002
Dans une conférence de presse le vendredi 29 mars 2002 à Kinshasa, Journaliste en danger (JED), faisant le point de sa mission à Mbuji-Mayi (chef lieu de la province du Kasaï oriental), a dénoncé les tracasseries administratives, policières et fiscales que les services de l’État, surtout en provinces, imposent à la centaine des radios et télévisions associatives et communautaires.
JED a fait remarquer que le ministère de la communication et presse a restaurer, sous l’appellation de « récépissé », l’autorisation de paraître ou de diffuser pourtant supprimée par la loi N° 002/96 du 22 juin 1996 qui régit actuellement la presse en République démocratique du Congo. Bien plus, en ce qui concerne les radios et télévisions associatives et communautaires, il faut débourser un peu plus de 8.000 USD (dollars américains huit mille) pour avoir les autorisations nécessaires pour émettre. Dans ce pactole qui est indistinctement exigé à tout promoteur dans le secteur, JED constate que le ministère de la communication et de la presse prend 5.000 USD comme frais administratif pour recevoir le récépissé et 1000 USD comme frais additionnel non autrement spécifiés exigés par l’administration provinciale dudit Ministère. La SONECA (société nationale des éditeurs, compositeurs et auteurs) réclame quant à elle une provision annuelle de l’ordre de 10.000 USD aux radiotélés associative et communautaires qui, pourtant, bénéficient du statut d’Associations sans but lucratif (ASBL).
Comme à Kinshasa, JED a constaté que les journalistes et autres animateurs de ces médias ne sont pas à l’abri des interpellations de la part de tous les services de sécurité. Et, le monopole des médias publics, pourtant supprimé, continue à être appliquer dans certaines provinces avec la complicité tacite des autorités locales.
JED a demandé au gouvernement la réaffirmation de la fin du monopole de l’État dans le secteur audiovisuel, la suppression de la taxe de 5.000 USD exigée par le Ministère de la communication et presse et la révision sensible à la baisse de la taxe de 2.000 USD exigée par le Ministère des Postes et télécommunications pour l’obtention des fréquences. L’organisation a aussi exigé l’arrêt immédiat des interpellations des journalistes qui ne font qu’exercer leur métier.