(RSF/IFEX) – RSF est indignée par le jugement qui vient d’être rendu, le 29 août 2003, par le tribunal cantonal de Zarzis, à l’encontre du journaliste Abdallah Zouari, condamné à neuf mois de prison ferme. « Abdallah Zouari est victime d’un acharnement judiciaire grotesque et scandaleux », s’est exclamé Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Le délire […]
(RSF/IFEX) – RSF est indignée par le jugement qui vient d’être rendu, le 29 août 2003, par le tribunal cantonal de Zarzis, à l’encontre du journaliste Abdallah Zouari, condamné à neuf mois de prison ferme.
« Abdallah Zouari est victime d’un acharnement judiciaire grotesque et scandaleux », s’est exclamé Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Le délire de la justice tunisienne se poursuit à l’encontre de ce journaliste, qui a déjà passé onze ans derrière les barreaux ; rien d’étonnant de la part d’un régime autoritaire comme celui du président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali », a-t-il ajouté.
Zouari vient d’être condamné pour « infraction à une mesure de contrôle administratif » à laquelle il était soumis. Il poursuit une grève de la faim depuis son arrestation, le 17 août, à Ben Guerdane (500 km au sud de Tunis), pour protester contre sa mise en détention.
Ce journaliste de 46 ans a déjà purgé une peine de onze ans de prison et vit sous le coup d’une mesure d’éloignement à Zarzis, dans le Sud-Est tunisien, depuis sa libération le 6 juin 2002, alors que ses proches résident à Tunis.
Selon ses avocats, cette mesure d’éloignement stipule l’interdiction de sortir du gouvernorat de Médnine. Or Zouari se trouvait dans ce gouvernorat lorsqu’il a été arrêté par des policiers en civil, sur le marché de Ben Guerdane. Selon le journaliste, la police essayait systématiquement de limiter ses déplacements et le harcelait.
Zouari avait déjà été condamné, le 18 juillet 2003, à quatre mois de prison ferme pour « diffamation ».
Zouari est journaliste pour « Al-Fajr », une publication islamiste non officielle.