(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF daté du 8 mars 2002 : Les journalistes interdits d’assister au dépouillement des bulletins de vote RSF s’indigne de cette décision prise à la veille du scrutin Reporters sans frontières (RSF) s’élève vivement contre la décision des autorités zimbabwéennes d’interdire l’accès aux salles de dépouillement des […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF daté du 8 mars 2002 :
Les journalistes interdits d’assister au dépouillement des bulletins de vote
RSF s’indigne de cette décision prise à la veille du scrutin
Reporters sans frontières (RSF) s’élève vivement contre la décision des autorités zimbabwéennes d’interdire l’accès aux salles de dépouillement des bulletins de vote pour les journalistes. « Cette mesure, prise à la veille du scrutin, montre la détermination des autorités zimbabwéennes à empêcher la presse de faire son travail d’information. Cela jette un sérieux discrédit sur la transparence même de l’élection présidentielle », a indiqué Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Jusqu’au bout, le gouvernement n’aura eu de cesse de harceler les journalistes zimbabwéens et étrangers et de renforcer son contrôle sur l’information. La communauté internationale doit impérativement sanctionner le président Robert Mugabe et peser de tout son poids afin que la liberté de la presse soit rétablie dans le pays », a ajouté M. Ménard. RSF exhorte le gouvernement à revenir sur sa décision et à faire en sorte que les journalistes puissent couvrir librement l’élection de samedi et dimanche.
Selon les informations recueillies par RSF, le Journal officiel du Zimbabwe a annoncé, vendredi 8 mars 2002, que les journalistes n’auront pas le droit d’assister au dépouillement des bulletins. De plus, les présidents des bureaux de vote seront seuls habilités à autoriser des journalistes à assister aux votes.
Dans le même temps, le ministre de l’Information, Jonathan Moyo, a déclaré que les journalistes non accrédités seraient « arrêtés et poursuivis en justice ». Il a ajouté que cela prendrait « beaucoup, beaucoup de temps » avant qu’ils puissent « retourner dans leur pays ».