(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières et son organisation partenaire en Somalie, l’Union nationale des journalistes somaliens (NUSOJ), condamnent les récents affrontements ayant frappé les civils de Mogadiscio, dont des journalistes et des collaborateurs des médias. Le 19 avril 2007, quatre obus de mortier ont frappé le studio de télévision et la salle de rédaction de […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières et son organisation partenaire en Somalie, l’Union nationale des journalistes somaliens (NUSOJ), condamnent les récents affrontements ayant frappé les civils de Mogadiscio, dont des journalistes et des collaborateurs des médias.
Le 19 avril 2007, quatre obus de mortier ont frappé le studio de télévision et la salle de rédaction de la chaîne privée Global Broadcasting Corporation (GBC). Aucun employé de la chaîne n’a été blessé, mais les émissions ont été interrompues.
Le 21 avril, les bureaux de la station privée HornAfrik Radio ont été touchés par sept obus, blessant deux employés. Le journaliste Yahye Ali Farah a été conduit à l’hôpital Dayniile, tandis que le cameraman Abdi Dhaqane, également collaborateur de l’agence de presse britannique Reuters, a perdu plusieurs doigts de la main droite et a été blessé à la jambe. Il a été transféré à Nairobi pour être soigné, selon Reuters. La radio a été fermée, étant donné que des combats se déroulent dans le quartier où elle se trouve.
Le même jour, des tirs d’artillerie ont touché les locaux du quotidien privé « Ayaamaha », tuant un passant. Le quotidien « Xog-Ogaal », l’un des plus lus de la capitale, ainsi que de nombreux autres journaux, ont dû cesser de paraître, en raison de la recrudescence des combats.
Le groupe de presse Shabelle Media Network a expliqué qu’il n’était plus en mesure de fournir une couverture satisfaisante de la situation, étant donné que ses journalistes ont fui la ville avec leurs familles.
« La reprise de la guerre offre un exemple frappant des risques accrus, encourus par les journalistes et les médias à Mogadiscio. Nous réaffirmons aujourd’hui que, selon le droit international humanitaire qui protège les biens et les personnes, les attaques contre les journalistes et les médias sont illégales. Les professionnels de l’information ne sauraient être considérés comme des cibles légitimes », ont déclaré les deux organisations.
« Nous demandons au gouvernement fédéral de transition, aux forces éthiopiennes et à toutes les forces impliquées dans les combats, avec l’appui de la communauté internationale, de mener une enquête indépendante sur ces attaques », ont ajouté Reporters sans frontières et la NUSOJ.