Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que, sous la pression des entreprises de médias et de chiens de garde qui cherchent à mettre fin à lâimpunité entourant les assassinats de journalistes, le gouvernement des Philippines sâest engagé à reprendre lâenquête sur le meurtre du journaliste de la radio Edgar Damalerio. Ã la […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapporte que, sous la pression des entreprises de médias et de chiens de garde qui cherchent à mettre fin à lâimpunité entourant les assassinats de journalistes, le gouvernement des Philippines sâest engagé à reprendre lâenquête sur le meurtre du journaliste de la radio Edgar Damalerio.
à la suite dâun forum de ces groupes le 7 janvier à Manille, un porte-parole de la présidente Gloria Macapagal-Arroyo a déclaré quâun groupe dâintervention serait mis sur pied afin dâexaminer pourquoi a été retardée lâenquête sur le meurtre de Damalerio.
Qualifié de « héros du journalisme philippin » par le Centre du journalisme dâenquête des Philippines (PCIJ), Damalerio était un commentateur primé de la radio et dirigeait un journal qui critiquait fréquemment les politiciens et les dirigeants corrompus, dit le CPJ.
Son assassinat, le 13 mai 2002 dans la ville de Pagadian, est symptomatique dâun problème plus vaste aux Philippines. En dépit dâune « preuve substantielle » impliquant un policier local dans le meurtre, des manÅuvres juridiques ont retardé lâaffaire à de nombreuses reprises, et sur place les témoins sont harcelés, fait remarquer le CPJ.
Selon les chiffres du groupe, 39 journalistes ont été assassinés depuis le retour du pays à un régime démocratique en 1986. « Aucun coupable nâa été trouvé dans aucun de ces meurtres, dont la plupart ont été commis en province. »
Le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (CMFR) dit que les journalistes des zones rurales aux Philippines font face à des dangers plus grands que ceux qui travaillent dans les villes.
Loin de lâattention des médias nationaux, « ceux qui veulent réduire au silence les voix critiques estiment quâils ne subiront pas de fortes pressions pour poursuivre les personnes responsables du [meurtre] dâun journaliste », dit le groupe. Les statistiques du CMFR indiquent que 36 journalistes ont été tués depuis 1986.
La situation a incité cinq entreprises de médias des Philippines à annoncer la création dâun nouveau fonds de soutien pour les journalistes de province. Le Fonds de la Liberté pour les journalistes philippins (Freedom Fund for Filipino Journalists) servira à venir en aide aux victimes dâagressions et à protéger les journalistes, dit le CPJ.
Consulter les liens suivants :
– Rapport du CMFR sur les décès de journalistes : www.cmfr.com.ph« >http://www.cmfr.com.ph/pjr/2002/200210/0210targeting.html »>www.cmfr.com.ph
– Rapport du CPJ sur Edgar Damalerio : www.cpj.org« >http://www.cpj.org/Briefings/2003/phil_DA/phil_DA.html »>www.cpj.org
– Rapport du PCIJ sur Damalerio : www.pcij.org« >http://www.pcij.org/stories/2002/journkills.html »>www.pcij.org
– Reporters sans frontières : www.rsf.org« >http://www.rsf.org/article.php3?id_article=1254%26amp;Valider=Consulter+le+pays »>www.rsf.org