(RSF/IFEX) – Après l’interpellation de deux journalistes, RSF demande aux autorités de laisser la presse couvrir librement le procès de l’opposant Morgan Tsvangirai. L’organisation rappelle que la justice doit être rendue publiquement en présence d’observateurs indépendants et de représentants des médias, quelle que soit leur ligne éditoriale. « Il n’est pas acceptable que la police prive […]
(RSF/IFEX) – Après l’interpellation de deux journalistes, RSF demande aux autorités de laisser la presse couvrir librement le procès de l’opposant Morgan Tsvangirai. L’organisation rappelle que la justice doit être rendue publiquement en présence d’observateurs indépendants et de représentants des médias, quelle que soit leur ligne éditoriale. « Il n’est pas acceptable que la police prive la population zimbabwéenne de son droit à être informée correctement », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
L’organisation exhorte les forces de l’ordre zimbabwéennes à relâcher les deux journalistes interpellés et à laisser les reporters pénétrer librement à l’intérieur du tribunal de Harare, comme l’a demandé le président de la Haute Cour.
Le 3 février 2002, le procès du président du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition), Tsvangirai, et de ses deux adjoints, s’est ouvert devant la Haute Cour de justice de Harare. Les trois hommes sont accusés de trahison et risquent la peine de mort. Avant même le début du procès, l’accès de la salle d’audience a été interdit à la plupart des journalistes présents et deux d’entre eux – Ish Mafundikwa, reporter indépendant, et Pedzisai Ruhanya, journaliste du « Daily News » – ont été interpellés par la police. Les deux professionnels protestaient contre le refus de la police de les laisser entrer.
Plusieurs autres professionnels de la presse, diplomates, opposants ou observateurs indépendants ont également été refoulés par la police à l’entrée de la Haute Cour de justice. Les forces de l’ordre ont invoqué le manque de place à l’intérieur de la salle d’audience. Selon des avocats autorisés à assister aux débats, plusieurs bancs étaient inoccupés. Un peu plus tard dans la journée, le président de la Cour, Paddington Garwe, a demandé à la police d’admettre dans l’enceinte du tribunal tous ceux qui le souhaitaient.