Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) ont exprimé leur inquiétude à la suite du décès de Mohamed Abu Halima, étudiant en journalisme abattu par les soldats israéliens à l’extérieur de la ville de Naplouse. Selon ce que rapporte le CPJ, Halima, qui était étudiant à l’Université An-Najah, où […]
Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) ont exprimé leur inquiétude à la suite du décès de Mohamed Abu Halima, étudiant en journalisme abattu par les soldats israéliens à l’extérieur de la ville de Naplouse.
Selon ce que rapporte le CPJ, Halima, qui était étudiant à l’Université An-Najah, où il travaillait comme bénévole à la station de radio « Al-Najah », a été blessé le 22 mars, atteint à l’abdomen par des tirs israéliens à l’entrée du camp de réfugiés de Balata. Au moment où il a été abattu, il couvrait les activités des troupes israéliennes près du camp et prenait des photos des véhicules de l’armée.
Selon un porte-parole de l’armée israélienne, Abu Halima « n’était pas journaliste et portait une arme ». Le porte-parole a ajouté que Abu Halima « [avait] ouvert le feu sur les forces israéliennes », après quoi celles-ci avaient « répliqué ». RSF appelle le gouvernement israélien à ouvrir une enquête sur sa mort.
RSF rappelle qu’il y a près d’un an, deux journalistes ont perdu la vie à Naplouse. Un cinéaste documentariste de Grande-Bretagne, James Miller, a été abattu par l’armée israélienne le 3 mai à Rafah, tandis que Nazeh Darwazi, qui était opérateur de caméra pour APTN, a été tué le 19 avril. Les enquêtes de l’armée israélienne n’ont encore donné aucun résultat. (Voir à http://www.cpj.org/attacks03/mideast03/israel.html)
D’après le CPJ, la fiche de l’armée israélienne en fait d’enquêtes sur de pareils incidents ne donne guère lieu d’espérer quelque justice. « L’armée néglige depuis des années de procéder à des enquêtes en profondeur dans les affaires où des journalistes ont été blessés ou tués par les forces armées israéliennes, et encore plus de châtier les responsables de ces attaques. Il en est de même des soldats qui s’en prennent physiquement aux journalistes ou qui les maltraitent sur le terrain. »
Le traitement des journalistes par les soldats israéliens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza fait des Territoires occupés l’un des endroits les plus dangereux du monde pour les journalistes, dit le CPJ.
Pour lire des mises à jour sur la libre expression en Israël et en Palestine, consulter le site web de l’IFEX à http://ifex.org/fr/content/view/full/645/
Consulter les sites suivants :
– Rapport de RSF sur traitement des journalistes par les forces armées israéliennes :
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=7656
– Dossier de l’Institut international de la presse sur Israël : http://www.freemedia.at/wpfr/Mena/israel.htm
– Justice pour James Miller : http://www.justice4jamesmiller.com