Le 4 juin 1989, l'armée chinoise écrasait la révolte étudiante sur la place Tiananmen de Pékin et sonnait le glas du plus important mouvement démocratique de la Chine contemporaine.
(RSF/IFEX) – Vingt ans après la sanglante répression du mouvement démocratique, en juin 1989, il est toujours impossible pour la presse et les internautes chinois d’évoquer librement ces événements. Le gouvernement impose une censure brutale aux médias, notamment Internet, sur les manifestations qui ont duré plusieurs semaines dans toute la Chine et sur le sort des centaines d’étudiants et d’ouvriers tués par l’armée, le 4 juin 1989. Une grande majorité de jeunes Chinois ne connaissent même pas l’existence de cet épisode, tant le black-out a été maintenu au cours des vingt dernières années.
« La recherche n’est pas en conformité avec les lois, les règlements et les politiques. » Voici la réponse qu’obtient l’internaute chinois quand il tape « 4 juin » sur les pages « Photos » du moteur de recherche Baidu, le plus populaire du pays. De même pour les recherches de vidéos: « Désolé, aucune vidéo ne correspond à votre recherche. » Les résultats de Baidu mentionnent uniquement des commentaires d’officiels chinois sur les « événements du 4 juin ».
Le 4 juin 1989, l’armée chinoise écrasait la révolte étudiante sur la place Tiananmen de Pékin et sonnait le glas du plus important mouvement démocratique de la Chine contemporaine. La liberté de la presse était l’une des principales revendications des manifestants et de nombreux journalistes et professeurs de journalisme. Certains en paient encore le prix, par des mesures administratives, une surveillance policière constante ou l’exil forcé.
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