Quatre organismes internationaux dotés de mandats spéciaux en matière de libre expression ont émis une déclaration dans laquelle ils appellent les organisations internationales à rejeter la notion de diffamation de la religion ainsi que les définitions vagues de l’anti-terrorisme, indique ARTICLE 19, l’organisation qui les a réunis. Les quatre rapporteurs spéciaux de la libre expression […]
Quatre organismes internationaux dotés de mandats spéciaux en matière de libre expression ont émis une déclaration dans laquelle ils appellent les organisations internationales à rejeter la notion de diffamation de la religion ainsi que les définitions vagues de l’anti-terrorisme, indique ARTICLE 19, l’organisation qui les a réunis.
Les quatre rapporteurs spéciaux de la libre expression aux Nations Unies, en Europe, dans les Amériques et en Afrique ont déclaré que des organisations internationales comme l’Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil des Nations Unies sur les droits de la personne, devraient s’abstenir d’adopter des déclarations qui criminalisent la « diffamation de la religion » et les lois sur le blasphème. Les quatre groupes ajoutent que ces concepts ne « s’accordent pas aux normes internationales ».
Ils ont aussi fait part de leur inquiétude au sujet de la prolifération des lois antiterroristes depuis les attentats du 11 septembre 2001, et ils sont d’avis que la définition du terrorisme devrait se restreindre à des « crimes violents? (qui) sèment la terreur dans le public ». Leur définition rejette les idées vagues de « fourniture de soutien aux communications » ou de « promotion » de l’extrémisme ou du terrorisme.
La déclaration appelle en outre au respect du rôle des médias dans l’information du public sur le terrorisme et comme chiens de garde du gouvernement, ainsi qu’au respect de leur droit de préserver la confidentialité de leurs sources d’information.
« Les déclarations annuelles conjointes des quatre mandataires mondiaux de la promotion de la liberté d’expression constituent un excellent exemple de coopération internationale dans le domaine de la défense des droits de la personne », a déclaré Miklos Haraszti, Rapporteur spécial de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté des médias. « Tout comme les engagements de l’OSCE à l’égard de la liberté des médias, ces documents visent à mettre à jour les mécanismes internationaux concernant la liberté d’opinion, d’expression et les médias. »
C’est en 1999 qu’ARTICLE 19 a rassemblé pour la première fois les mandataires spéciaux sur la liberté d’expression; depuis, ceux-ci émettent chaque année une déclaration conjointe. « Les déclarations assurent une orientation importante à ceux qui souhaitent comprendre les normes internationales touchant les droits de la personne », dit ARTICLE 19.
Pour en savoir plus sur la déclaration d’ARTICLE 19 à : http://tinyurl.com/66dw33
Lire le texte intégral de la déclaration à : http://tinyurl.com/4rhtvj
(17 décembre 2008)