Les membres de l’IFEX ont salué la nouvelle de la libération de prison du journaliste Akbar Ganji, mais préviennent que le dissident au franc parler pourrait retourner en prison n’importe quand. Ganji est redevenu un homme libre le 17 mars 2006 après avoir purgé une peine de six ans de prison. Certains responsables du système […]
Les membres de l’IFEX ont salué la nouvelle de la libération de prison du journaliste Akbar Ganji, mais préviennent que le dissident au franc parler pourrait retourner en prison n’importe quand. Ganji est redevenu un homme libre le 17 mars 2006 après avoir purgé une peine de six ans de prison.
Certains responsables du système judiciaire iranien ont d’abord déclaré que Ganji serait libéré le 30 mars, mais n’ont offert aucune explication quant aux raisons de sa libération anticipée.
Ganji avait été emprisonné pour avoir publié des articles d’enquête dans le journal « Sobh-eEmrooz », maintenant disparu, qui impliquaient de hauts dignitaires dans les assassinats, en 1998, de plusieurs dissidents et intellectuels. Il avait été reconnu en 2001 coupable d’« amasser des documents confidentiels d’État afin de compromettre la sûreté de l’État » et de « répandre de la propagande ». Ganji dit avoir été torturé pendant sa captivité.
L’Association mondiale des journaux (AMJ) a invité Ganji à Moscou en juin afin d’accepter la Plume d’Or de la Liberté pour sa « contribution exceptionnelle à la défense et à la promotion de la liberté de la presse ». L’organisation presse les autorités iraniennes de permettre au journaliste de participer à la conférence.
Même si la nouvelle de la libération de Ganji a été bien accueillie, les membres de l’IFEX disent qu’un grand nombre de ses collègues sont toujours emprisonnés en Iran. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) souligne qu’au moins neuf journalistes sont en prison. Deux blogueurs purgent également des peines de prison.
Selon le rapport annuel de 2006 de Human Rights Watch, les autorités iraniennes suppriment systématiquement la liberté d’expression depuis avril 2000, soit depuis que le gouvernement a lancé une campagne contre les journaux et les journalistes réformateurs. Par conséquent, il demeure très peu de quotidiens indépendants, et ceux qui restent s’autocensurent fortement. Beaucoup d’écrivains et d’intellectuels ont quitté le pays, sont en prison ou ont cessé d’être critiques. Le gouvernement bloque aussi systématiquement les sites web de nouvelles et d’analyse politique situés en Iran et à l’étranger.
Consulter les sites suivants :
– AMJ : http://www.wan-press.org/article9523.html
– CJFE : http://www.cjfe.org/releases/2006/20032006ganji.html
– PEN International : http://www.internationalpen.org.uk/index.php?pid=33&aid=451
– IIP : http://www.freemedia.at/Protests2006/Ganji_Release.htm
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2006/mideast/iran20mar06na.html
– Rapport du CPJ sur l’Iran : http://www.cpj.org/attacks05/mideast05/iran_05.html
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=16795
– Rapport de RSF sur l’Iran : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=13306&Valider=OK
– Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2006/01/18/iran12214.htm
– Freedom House : http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=16&year=2005&country=6756