(RSF/IFEX) – Taghi Rahmani, journaliste indépendant, a été empêché de quitter l’Iran, le 13 janvier 2007, alors qu’il s’apprêtait à se rendre au Danemark pour recevoir un prix décerné par la section locale de l’organisation mondiale des écrivains indépendants PEN. « Nous sommes consternés par cette mesure sans aucun fondement juridique. L’interdiction de sortie du territoire, […]
(RSF/IFEX) – Taghi Rahmani, journaliste indépendant, a été empêché de quitter l’Iran, le 13 janvier 2007, alors qu’il s’apprêtait à se rendre au Danemark pour recevoir un prix décerné par la section locale de l’organisation mondiale des écrivains indépendants PEN.
« Nous sommes consternés par cette mesure sans aucun fondement juridique. L’interdiction de sortie du territoire, fréquemment utilisée en Iran contre les voix indépendantes, sert avant tout à couper les journalistes du monde extérieur. Cette mesure vexatoire est aussi destinée à les punir pour leurs liens avec des organismes et des médias étrangers », a déclaré Reporters sans frontières.
Contacté par l’organisation, Taghi Rahmani a expliqué avoir été arrêté sur le tarmac de l’aéroport international de Téhéran, quelques instants seulement avant de monter à bord de l’avion qui devait le conduire à Copenhague. Il a ajouté que son passeport avait été saisi par les autorités.
Taghi Rahmani, fervent défenseur de la liberté de la presse, a collaboré à plusieurs publications iraniennes, ce qui lui a valu de subir de nombreuses pressions du régime. Entre 1981 et 2005, ce journaliste, condamné pour ses écrits, a passé au total 5 000 jours en prison.
Par ailleurs, Reporters sans frontières réitère son inquiétude quant au sort de Kaveh Javanmard, journaliste de l’hebdomadaire « Karfto », détenu au secret depuis un mois jour pour jour. Sa famille n’a reçu aucune nouvelle de lui depuis son arrestation, le 18 décembre 2006, à son domicile de Sanandej (Kurdistan iranien) par des agents du ministère des Renseignements (consulter l’alerte de l’IFEX du 11 janvier 2007).