(ANHRI/IFEX) – Les organisations de défense des droits de l’homme, soussignées, affirment leur soutien et leur solidarité avec Abdulhadi Alkhawaja, défenseur des droits de l’homme, ancien directeur du centre de Bahreïn pour les droits de l’homme et représentant régional de Front Line, fondation internationale pour la protection des défenseurs des droits de l’homme. Alkhawaja est […]
(ANHRI/IFEX) – Les organisations de défense des droits de l’homme, soussignées, affirment leur soutien et leur solidarité avec Abdulhadi Alkhawaja, défenseur des droits de l’homme, ancien directeur du centre de Bahreïn pour les droits de l’homme et représentant régional de Front Line, fondation internationale pour la protection des défenseurs des droits de l’homme.
Alkhawaja est poursuivi en justice pour ses positions courageuses dans le domaine de la défense des droits et des libertés dans le royaume de Bahreïn.
Le procès intenté à Alkhawaja s’inscrit dans le cadre d’une action systématique et soutenue visant à gêner le travail des défenseurs de droits de l’homme au Bahreïn et à imposer plus de restrictions à la liberté d’expression.
L’audience avait été fixée pour le 11 mars 2009. Cette action en justice intervient après un discours prononcé par Alkhawaja, le 6 janvier, dans lequel il a dénoncé ouvertement les principales violations des droits de l’homme au Bahreïn, dont notamment la discrimination religieuse, la corruption, le pillage des deniers publics et des biens immobiliers, les arrestations arbitraires, la torture systématique, les procès inéquitables, les atteintes au droit d’association et à la liberté d’expression et le harcèlement des défenseurs de droits de l’homme.
Les autorités bahreïnies ont profité de l’ambiguïté et de la confusion de certains articles du code pénal de 1976 pour criminaliser la liberté d’expression et accuser Alkhawaja d'”incitation à la haine contre le régime” et de “propagation de nouvelles fausses et tendancieuses”. Les autorités ont également accusé Alkhawaja de vouloir changer le régime politique par la force, d’inciter à la haine contre le régime et de diffuser de fausses nouvelles au sujet de la situation intérieure du pays portant atteinte à l’ordre public. Des accusations passibles de peines allant jusqu’à 10 ans de prison.
Partant de leur attachement à la liberté d’expression et d’opinion et au droit légitime des activistes des droits de l’homme à dénoncer les violations de ces droits et à exiger le respect des conventions et des traités internationaux pertinents, les organisations de défense des droits de l’homme soussignées condamnent la poursuite en justice de Abdulhadi Alkhawaja et demandent aux autorités bahreïnies de cesser leurs exactions contre les activistes de droits de l’homme.
Les organisations signataires:
– The Arabic Network for Human Rights Organizations
– The Arab Organization for the Support of Civil Society and Human Rights
– Al-Nadeem Centre for Rehabilitation of Victims of Violence
– Al-awn Egyptian Association for Human Rights
– The Egyptian Civil Society Monitor for Human Rights
– The Institution for Land Sons for Human Rights
– Land Centre for Human Rights
– Freedom Centre for Political Rights and Democracy Support
– Habi Centre for Environment Rights
– Maat Centre for Juridical and Constitutional Studies
– Forum for Development and Human Rights Dialogue
Mise à jour du cas Alkhawaja: http://ifex.org/en/content/view/full/100817