L’IFEX, le plus important réseau au monde d’organisations pour la libre expression, dénonce fermement la peine de prison de trois ans prononcée aujourd’hui à l’encontre de Nabeel Rajab, président du Bahrain Centre for Human Rights (BCHR), organisation membre de l’IFEX, pour son rôle dans les manifestations pro-démocratie. « En condamnant M. Rajab, le gouvernement du Bahreïn envoie […]
L’IFEX, le plus important réseau au monde d’organisations pour la libre expression, dénonce fermement la peine de prison de trois ans prononcée aujourd’hui à l’encontre de Nabeel Rajab, président du Bahrain Centre for Human Rights (BCHR), organisation membre de l’IFEX, pour son rôle dans les manifestations pro-démocratie.
« En condamnant M. Rajab, le gouvernement du Bahreïn envoie un message fort au reste monde en disant qu’il n’a que faire des droits de la personne. Cette décision ternit encore davantage la réputation internationale du Royaume », déclare Annie Game, directrice générale de l’IFEX.
« Emprisonner le plus important défenseur des droits de la personne du Bahreïn est un signe inquiétant pour tous ceux qui refusent de garder le silence sur la situation des droits de la personne dans le pays », ajoute-t-elle.
L’IFEX joint sa voix à celle de la famille de M. Rajab et aux groupes des défenses des droits de la personne comme BCHR, Gulf Centre for Human Rights, Human Rights Watch, Index on Censorship, The Arabic Network for Human Rights Information, Human Rights First, Amnesty International et International Federation for Human Rights, pour réclamer la libération immédiate de M. Rajab ainsi que la mise en œuvre des réformes promises par le gouvernement de Bahreïn suites aux répressions du 14 février 2011.
Le juge a statué dans trois affaires aujourd’hui, toutes liées à la participation de M. Rajab à des manifestations pacifiques, et a prononcé une peine de prison d’un an pour chacune d’entre elles. L’avocat de M. Rajab, Mohammed al-Jishi, a indiqué qu’il fera appel du jugement.
M. Rajab purge actuellement trois mois de prison pour un tweet critiquant le premier ministre, qui aurait selon la cour « insulté » les Bahreïnites. Le verdict en appel pour cette affaire est prévu pour le 23 août 2012.
Après la lecture de sa condamnation aujourd’hui, Nabeel Rajab a déclaré : « Que vous me mettiez en prison pour trois ans ou 30 ans, je ne ferai pas marche arrière, ni ne battrai en retraite (pour la défense des droits de la personne). »
« Nous savons que Nabeel pense ce qu’il dit », précise Mme Game, « mais nous voulons nous assurer qu’il ne poursuive pas son travail derrière les barreaux. »