Malta

A la veille du quatrième anniversaire de l’assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia, cinq organisations ont entrepris une mission conjointe à Malte y expriment leur préoccupations quant à l’affaire et, plus généralement, au climat de la liberté de la presse dans le pays.

La plainte déposée ce jour par Maître Emmanuel Daoud au nom de RSF et de la famille de la journaliste Daphne Caruana Galizia vise en particulier l’homme d’affaire Yorgen Fenech, le chef de cabinet du Premier ministre maltais Keith Schembri et le ministre du Tourisme Konrad Mizzi, qui viennent de démissionner.

Deux ans plus tard, justice n’a toujours pas été faite pour cet odieux assassinat, qui a levé le voile sur d’autres manquements récurrents touchant plus largement le climat de la liberté de la presse, l’Etat de droit et les contre-pouvoirs démocratiques.

Des représentants d’organisations internationales en faveur de la liberté d’expression demandent qu’une enquête publique indépendante autour de l’assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia soit lancée d’ici trois mois.

« Bien que le Premier ministre Joseph Muscat nous ait déclaré qu’il était satisfait de l’enquête sur le meurtre de Daphne Caruana Galizia, nous ne partageons pas ce sentiment, » a déclaré Rebecca Vincent, directrice du bureau de RSF à Londres.

Au moment de sa mort, Daphne Caruana Galizia était visée par 42 procès pour diffamation au civil et cinq au pénal.

Les proches de Daphne Caruana Galizia s’étonnent, dans un communiqué, que l’annonce des interpellations ait été faite par le Premier ministre et non par la police comme ce devrait être le cas dans ce genre d’enquêtes.