

RSF s’inquiète des projets de lois pour lutter contre les discours de haine et la désinformation actuellement en discussion devant le Sénat du Nigeria. Dans leur version actuelle, ils prévoient des peines disproportionnées et pourraient constituer un dangereux outil contre la liberté d’information.

La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest est profondément préoccupée par la série d’arrestations liées à des messages critiques sur Facebook dans le pays et par la répression contre les rassemblements pacifiques.

Tony Ezimakor, journaliste de la presse Daily Independent a été mis en liberté après sept jours de détention arbitraire pour son article dans lequel il prétendait que le gouvernement Nigérian a payé des rançons à Boko Haram pour la libération de quelques lycéennes détenues en otage par le groupe militaire.

Le 12 septembre, une vingtaine de militaires ont fait irruption dans le Centre de Presse de l’Union des journalistes du Nigeria. Ils ont brutalisé certains des journalistes présents, et confisqué ou détruit leurs matériels de reportage.

Depuis deux semaines, la police et l’armée nigériane arrêtent des journalistes, confisquent des publications et interceptent des camionnettes de livraison dans l’espoir d’enrayer la circulation d’informations jugées dangereuses.

Au moment de son arrestation, Tukur Mamu s’apprêtait à publier un livre dénonçant les pratiques de l’administration du ministre du territoire fédéral d’Abuja (Federal Capital Territory – FCT).

RSF revient sur les violations de la liberté d’informer commises au cours du premier trimestre et donne ainsi un coup de projecteur sur ce pays, l’un des plus dangereux d’Afrique pour les journalistes.

Enenche Godwin Akogwu a été assassiné peu de temps après les attentats meurtriers alors qu’il tentait d’interviewer des victimes devant le commissariat central de police de Farm.

Les agressions, menaces, intimidations et arrestations abusives de professionnels des médias sont restées à un niveau alarmant au cours du premier trimestre 2011, selon RSF.

Le corps sans vie de Jerry Usanga a été retrouvé par des passants le 4 mai 2010.

La police a toujours privilégié la thèse du cambriolage, mais il existe pourtant des signes forts qui tendraient à prouver que le journaliste a été tué à cause de son travail.

RSF se félicite de la libération de deux journalistes arrêtés dans l’État de Kano après qu’ils aient impliqué le gouverneur de l’État dans un assassinat.

Agressions, menaces, arrestations: la presse doit bénéficier d’un climat plus favorable.

Le 4 juin 2009, RSF a écrit au Gouverneur de l’Etat de Bayelsa (sud du pays) pour lui demander d’assurer la sécurité d’un journaliste menacé et contraint d’entrer en clandestinité depuis une semaine.