

Après plus d’un an de détention provisoire, le blogueur Touati Merzoug a été condamné à dix ans de prison ferme et 50 000 dinars algériens d’amende.

Hadda Hazem, directrice du quotidien Al-Fadjr, a entamé une grève de la faim le 13 novembre, pour protester contre la « mise à mort programmée » et l’étranglement financier de son journal par les autorités algériennes.

La Rapporteuse spéciale des Nations Unies dans le domaine des droits culturels et auteur de Votre fatwa ne s’applique pas ici: Les histoires non-révélées de la lutte contre le fondamentalisme musulman parle de ce qui a façonné sa vision du monde et de l’importance de défendre les droits artistiques.

Les attaques que subissent les journalistes indépendants et les défenseurs des droits humains se sont multipliées en Algérie au cours des derniers mois. Deux cadres supérieurs d’une chaîne de télévision privée ont notamment été arrêtés.

Belkacem Khencha, coordinateur national de la Ligue algérienne de défense du droit au travail, y critiquait la décision du tribunal de première instance de la ville de Laghouat de condamner son collègue à 18 mois de prison pour avoir mené des protestations pacifiques. Le même tribunal a condamné Khencha pour ses propos.

Le nouveau dispositif comprend notamment la mise en place d’un agrément sur la base d’un cahier des charges fixant les droits et obligations de ces chaînes. Cette réforme devrait être menée selon le chef du gouvernement, par le Ministre de la communication “ en attendant la mise en place de l’autorité de régulation de l’audiovisuel”.

Une militante a été condamnée à une amende pour une publication sur Facebook.

Les autorités algériennes devraient relâcher ou juger dans un délai raisonnable, et lors d’un procès équitable et public, l’activiste pro-Amazigh Kameleddine Fekhar ainsi que ses 24 co-accusés, a déclaré Human Rights Watch.

L’arrêt prématuré de l’émission satirique “Weekend” de la chaîne El Djazaira TV diffusée chaque vendredi soir a provoqué une indignation sur les réseaux sociaux.

Cette nouvelle tentative d’intimidation des médias proches de l’opposition s’inscrit dans un climat difficile pour la presse depuis la réélection d’Abdelaziz Bouteflika en avril 2014.

Depuis fin janvier 2015, les tribunaux algériens ont condamné neuf militants des droits des travailleurs à des peines de prison pour avoir participé à des manifestations pacifiques visant à soutenir des travailleurs au chômage.

Un tribunal de Laghouat a déclaré les 26 accusés coupables le 18 juin à l’issue d’un procès d’une journée. Neuf d’entre eux ont été condamnés à six mois de prison et les 17 autres ont été condamnés par contumace à 2 ans de prison.

Les autorités algériennes devraient remettre immédiatement en liberté deux hommes arrêtés le 16 avril 2014. Ces deux hommes ont été arrêtés devant la Faculté centrale d’Alger lors d’une manifestation organisée par le mouvement Barakat qui réclame une limitation du nombre des mandats présidentiels et s’oppose au quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika.

À la veille de l’élection présidentielle, les autorités algériennes ont à nouveau empêché la tenue à Alger d’un rassemblement de manifestants opposés à un quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, en procédant à leur dispersion par la force.