Enoh Meyomesse est un auteur et poète camerounais, militant pour les droits de l'homme. Il a passé près de trois ans et demi en prison pour des accusations considérées comme politiques.
Peu après sa libération de prison, Enoh Meyomesse déclara à l’écrivain Patrice Nganang : « C’est drôle de voir la prison depuis l’extérieur…Ils m’ont pratiquement jeté dehors. C’était très efficace. Mais s’il s’agit de me libérer de force, alors je n’ai pas à me plaindre »
Enoh Meyomesse est un auteur, poète et activiste camerounais qui a publié plus de 15 ouvrages. C’est aussi l’un des membres fondateurs de Cameroon Writers Association [l’Association des auteurs du Cameroun].
En octobre 2011, selon The Guardian Meyomesse a brigué la présidence, défiant le président Paul Biya en poste depuis 30 ans. Un mois plus tard, il est arrêté et accusé de vouloir organiser un coup d’état et de vol à main armé. Jusqu’à ce que ces charges soient finalement abandonnées, il reste en détention jusqu’en décembre 2012, lorsqu’il est condamné à sept ans de prison pour complicité supposée dans une affaire de vol et de vente illégale d’or.
Le comité des auteurs en prison (WiPC) de PEN International fit campagne pour la libération de Meyomesse depuis l’époque de son arrestation initiale, notant que les charges contre lui n’étaient que des motifs politiques.
Il a continué à écrire alors qu’il était en prison et en novembre 2012, il autopublia Poème carcéral: Poésie du pénitencier de Kondengui.
Tout au long de son emprisonnement, le programme pour les auteurs en danger [Writers at Risk programme] d’English PEN et ses soutiens lui ont envoyé du matériel d’écriture, des livres, ont publié ses œuvres et ont fait pression auprès des autorités.
De septembre 2014 à avril 2015, le portrait de Meyomesse était présenté dans l’exposition “Trace” de l’artiste chinois Ai Wei Wei sur l’île d’Alcatraz en Californie.
Son portrait faisait partie des 176 portraits de personnes à travers le monde qui ont été exilées ou emprisonées à cause de leurs liens ou de leurs croyances, d’après la fondation FOR SITE.
Le 27 avril 2015 – après de lourdes pressions et de nombreux appels juridiques déposés par PEN – Meyomesse fut finalement libéré de la prison de Kondengui à Yaoundé.
« C’est drôle de voir la prison de l’extérieur » a déclaré Meyomesse peu après sa libération à l’écrivain Patrice Nganang qui, avec son ami Bergeline Domou, étaient à l’origine de la campagne pour sa libération, d’après PEN International. « Ils m’ont pratiquement jeté dehors. C’était très efficace. Mais s’il s’agit de me libérer de force, alors je n’ai pas à me plaindre. »