Après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d'Istanbul, RSF rappelle qu'au moins 28 autres journalistes se trouvent actuellement derrière les barreaux.
Cet article a été initialement publié sur rsf.org le 25 octobre 2018.
Après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d’Istanbul, Reporters sans frontières (RSF) rappelle qu’au moins 28 autres journalistes, victimes d’un système judiciaire opaque et arbitraire, se trouvent actuellement derrière les barreaux. L’organisation publie les portraits des cas les plus emblématiques.
Jamal Khashoggi a été assassiné parce qu’il était devenu une voix critique du régime de Riyad. Au moins 28 autres journalistes, éditorialistes, blogueuses et blogueurs sont actuellement emprisonnés en Arabie saoudite pour les mêmes raisons : leurs articles, ou leurs posts dérangent l’ordre établi, le pouvoir saoudien.
Certains ont été arrêtés il y a déjà plusieurs années, sous le règne du roi Salmane d’Arabie ou de son prédécesseur le roi Abdallah, comme le journaliste-citoyen Raif Badawi, condamné en 2012 à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour « insulte à l’islam ». D’autres sont victimes de la récente répression lancée à l’automne 2017 par le prince héritier Mohammed ben Salmane, dit « MBS ». Parmi eux, trois femmes, journaliste, éditorialiste ou blogueuse engagées pour la cause féministe. Toutes ont été jetées en prison, sans qu’aucun chef d’accusation ne soit officiellement prononcé. La plupart des journalistes arrêtés sont en détention provisoire et attendent encore d’être jugés. Mais quand la sentence tombe, elle peut être terrible : l’intellectuel religieux et blogueur Salman al Awdah a été condamné à mort en septembre 2018. Un autre journaliste, le poète Fayez Ben Damakh, a tout simplement disparu. Sa trace se perd en septembre 2017 alors qu’il était sur le point de lancer une chaîne d’’nformation au Koweït. La presse locale affirme qu’il a été extradé vers l’Arabie saoudite et emprisonné…
Aujourd’hui, RSF publie les portraits des cas les plus emblématiques.
EMPRISONNÉS AVANT 2017
Raif Badawi, blogueur , fondateur du Forum Saudi Liberal Network
Alaa Brinji, journaliste pour Al-Sharq, El Bilad, Okaz
Waleed Abu al Khair, fondateur de l’Observatoire saoudien des droits de l’Homme
Nazir al Majid, écrivain et journaliste pour divers médias dont Al Hayat et Al Sharq
Fadhel al Manafes, journaliste-citoyen et défenseur des droits humains
Information sur les journalistes emprisonnés a partir de 2017.
RSF
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