Suite à une mission d’enquête au Paraguay, l'IFEX-ALC a soumis un rapport au Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme, détaillant le contexte de la liberté d'expression dans le pays et recommandant la création d'une unité spéciale pour la lutte contre les crimes contre les journalistes.
L’IFEX-ALC, l’alliance régionale des membres de l’IFEX en Amérique latine et dans les Caraïbes, a été créée en 2009. Elle a pour objectif de mettre en place des collaborations et de mettre à profit la puissance collective de ses 19 organisations membres afin de résoudre les problèmes de liberté d’expression dans la région. En 2015, les membres du groupe ont travaillé conjointement sur une campagne contre l’impunité des crimes contre les journalistes. Ils ont aussi mis en place des stations de radio communautaires au Paraguay, un pays confronté à des graves problèmes mais ne bénéficiant que de peu d’attention sur la scène internationale.
Les membres de l’IFEX-ALC ont constitué une délégation, qui s’est retrouvée au Paraguay en mai 2015. La délégation étaient constituée notamment de Pedro Vaca, le Directeur exécutif de la Fondation pour la Liberté de la Presse (FLIP) en Colombie ; Paula Martins, Directeur du Bureau Amérique du Sud d’ARTICLE 19 au Brésil ; Ileana Alamilla, Directrice du Centro de Reportes Informativos sobre Guatemala (CERIGUA); et Santiago Ortiz, du Syndicat des Journalistes au Paraguay (SPP) au Paraguay.
Durant trois jours à Asunción, ils ont rencontré des représentants gouvernementaux, des organisations de la société civile, des membres des media, des familles ainsi que des collègues de certains des 17 journalistes qui ont été assassinés au Paraguay et dont les meurtriers n’ont pas encore été traduits en justice.
Leurs conclusions ont été rassemblées dans un rapport soumis au Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, avant l’Examen Périodique Universel du Paraguay prévu au début de l’année 2016.
Le rapport présente une revue générale de la liberté d’expression au Paraguay et rappelle les obligations de l’État et les facteurs de risques auxquels les médias et particulièrement les stations de radios communautaires sont exposés.
Il appelle à des enquêtes dans les affaires non-résolues des journalistes assassinés, la création d’une unité spécialisée dans les violations de la liberté d’expression qui garantirait aux journalistes paraguayens la possibilité de travailler en toute sécurité.
Lisez ou téléchargez le rapport de la délégation pour l’Examen Périodique Universel sur le Paraguay du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme [en anglais] [en espagnol].