Tous les jours, du 1er novembre jusqu'à la Journée internationale contre l'impunité, le 23 novembre, plusieurs cartes avec les responsables des violations seront publiées sous la rubrique "Recherché par la Justice à Bahreïn".
Le Centre des droits de la personne du Bahreïn (Bahrain Center for Human Rights, BCHR) a lancé sa campagne « Mettons fin à l’impunité à Bahreïn » le 1er novembre 2013. Pendant cette campagne seront révélés des noms et des charges contre certains individus au sein du gouvernement des officiers des rangs les plus inférieurs jusqu’à ceux des rangs les plus élevés du gouvernement, chez les responsables des violations des droits de la personne qui ont toujours cours dans le pays et qui y participent directement. Tous les jours, du 1er novembre jusqu’à la Journée internationale contre l’impunité, le 23 novembre, plusieurs cartes seront publiées sous la rubrique « Recherché par la Justice à Bahreïn ».
En dépit de la probabilité élevée de représailles de la part du gouvernement, le BCHR a décidé de lancer cette campagne parce qu’au point où nous en sommes, il apparaît clairement que justice ne peut être rendue dans le cadre du système judiciaire du Bahreïn. Aussi, en raison de la culture d’impunité qui sévit à l’échelon local, les officiels, ceux en particulier qui occupent les postes élevés, ne sont pas justiciables, que ce soit sur le plan local ou international, de leur participation aux violations qui sévissent toujours contre les civils à Bahreïn.
Les autorités du Bahreïn ont de lourds antécédents de représailles contre les défenseurs des droits de la personne après qu’on rapporte des cas de violations commises par le gouvernement. En octobre 2012, par exemple, le vice-président du BCHR, Sayed Yousif Al-Muhafdhah, a été promptement arrêté après que le BCHR eut rendu public un dossier dans lequel on désignait nommément le chef de la famille dirigeante, Hamad Isa Al-Khalifa, comme responsable de la culture d’impunité qui permet la poursuite des violations. On s’inquiète beaucoup que des personnes affiliées au BCHR à Bahreïn et leurs familles ne soient visées par le régime pendant ou après cette campagne.
Le Président suppléant du BCHR, Maryam Al-Khawaja, a déclaré :
« Il est temps de mettre un visage sur les violations. Désigner continuellement, depuis les années 1990 jusqu’à maintenant, les auteurs des violations généralisées des droits de la personne comme “le Gouvernement du Bahreïn” ou comme “le régime” permet aux individus impliqués de continuer à vivre et à voyager librement. Faisons connaître leurs visages, pas seulement à Bahreïn, mais sur la scène internationale. Tous les noms dans notre liste sont ceux de personnes qui devraient recevoir un procès juste selon les normes internationales et, si elles sont trouvées coupables, être tenues responsables. Nous espérons que cette campagne encouragera les acteurs internationaux à cesser de faire affaire avec ces individus, et commenceront à penser à des sanctions individuelles. »
Le soutien international apporté à cette campagne incitera non seulement Bahreïn à de meilleures dispositions, mais qu’il contribuera à protéger les gens qui y ont travaillé, en dépit des risques et des dangers qu’elle comporte.
Pour plus de renseignements, communiquer avec Maryam Al-Khawaja : maryam.alkhawaja (@) bahrainrights.org