Cette journée est consacrée à l'action pour demander justice au nom de toutes celles et de tous ceux qui ont été harcelés pour avoir exercer leur droit à la liberté d'expression et pour mettre au grand jour le problème de l'impunité.
(IFEX) – 1 novembre 2012
im-pu-ni-té
n.f. Absence de punition, de châtiment
L’IFEX, le réseau mondial de défense et de promotion de la liberté d’expression, est fier d’annoncer le lancement de seconde Journée internationale contre l’impunité. Cette journée est consacrée à l’action pour demander justice au nom de toutes celles et de tous ceux qui ont été harcelés pour avoir exercer leur droit à la liberté d’expression et pour mettre au grand jour le problème de l’impunité.
Tous les 23 novembre, nous rappellerons qu’un nombre incalculable de citoyens, d’artistes, de blogueurs, de musiciens et de journalistes sont victimes de harcèlement, de menaces, de tortures, d’intimidation, sont emprisonnés ou pire encore, dans le seul but de les faire taire, alors que la majorité de ces crimes restent impunis.
Si les responsables de ces actes ne sont pas inculpés, la place est libre pour que s’installe une culture de l’impunité. La majorité des crimes contre la libre expression reste impunie. Les gens ont peur de s’exprimer librement. Les critiques sont étouffées. Les questions difficiles ne sont pas posées. Les personnes influentes ne rencontrent aucune opposition. La liberté d’expression est réduite au silence.
Cette date marque l’anniversaire du massacre d’Ampatuan de 2009, le jour le plus meurtrier pour les journalistes dans l’histoire contemporaine ou 58 personnes, dont 32 journalistes et professionnels des médias, ont été assassinés aux Philippines.
Chaque jour, du 1er au 23 novembre, cette campagne présentera un personne qui pourrait bénéficier de l’attention de la communauté internationale. Pour chacune de ces personnes, nous proposerons une action spécifique qui pourra être menée en leur nom.
La Campagne s’ouvrira, cette année, avec Iryna Khalip, une journaliste de Biélorussie. Alors qu’elle couvrait une manifestation contre la réunification de la Biélorussie avec la Russie, elle a vu son père, réalisateur de documentaires, se faire tabasser jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Cet incident l’a poussée à exposer la corruption qui existe en Biélorussie, notamment, en tant que journaliste dans le bureau de Minsk du journal d’investigation Novaya Gazeta (le journal de la journaliste assassinée Ana Politkovskaya). Les menaces et les agressions à son encontre n’ont fait que se multiplier.
Au début de l’année 2011, Mme Khalip a passé un mois et demi en prison et fut condamnée à une peine de deux ans de prison avec sursis pour le rôle qu’elle aurait joué dans les manifestations contre le président Alexandre Lukashenko suite à sa réélection contestée en décembre 2010, et largement considérée comme ayant été truquée.
Aujourd’hui, elle n’a pas le droit de voyager, ni de quitter Minsk. Elle doit se présenter devant les autorités deux fois par semaine. La police se rend chez elle de façon sporadique, souvent en pleine nuit, la traumatisant ainsi que son fils de cinq ans.
Nous invitons la population à agir en son nom en envoyant une lettre au président Alexander Lukashenko à partir de ce site Internet.
Visitez http://www.daytoendimpunity.org/fr pour en apprendre davantage sur la campagne et découvrir ce que les membres de l’IFEX et d’autres feront au mois de novembre pour mettre fin à l’impunité.
Nous devons agir ensemble pour contrer cette culture de l’impunité. Nous vous invitons à joindre votre voix à la nôtre.