Turquie

Reporters sans frontières dénonce vigoureusement le vote par le parlement turc, le 5 février 2014, d’amendements renforçant drastiquement la censure d’Internet.

Depuis plus de 30 ans, Eren Keskin défend les droits des femmes qui subissent la violence en Turquie. Et c’est pour cela qu’elle affronte des tentatives d’assassinat, la prison, et le harcèlement.

Au moins douze professionnels des médias ont étés agressés ou blessés en deux jours par les forces de l’ordre à Istanbul, Izmir et dans la capitale Ankara.

Serkan Erakkus a été condamné à la prison à vie pour avoir tué le journaliste Cihan Hayirsevener. Le commanditaire de l’assassinat, Ihsan Kuruoglu, a été condamné dix-sept ans de prison.

Des gens dans 7 pays se sont tenus debout et immobiles pendant 7 minutes en signe de solidarité avec 7 personnes qui ont perdu la vie dans les manifestations de protestation en Turquie. Voir les photos de Bruxelles, Bucarest, Caracas, Genève, Londres, New York et Toronto.

Appuyez les manifestants turcs dans leur lutte pour se faire entendre en vous tenant debout en silence le 28 juillet 2013 devant les ambassades de Turquie à Bruxelles, Bucarest, Caracas, Genève, Londres, New York et Toronto.

Au moins quatorze journalistes ont été blessés, pour certains gravement, depuis le début des manifestations en Turquie. Cependant, les grands médias gardent le silence sur le déroulement des événements.

Des journalistes ont été attaqués en couvrant des raids contre le camp des manifestants au parc Gezi, faisant usage de véhicules blindés, de canons à eau et de grandes quantités de gaz lacrymogène.

La justice turque a limité la couverture médiatique du double attentat survenu le 11 mai 2013 à Reyhanli. Officiellement, la décision vise à protéger le secret de l’enquête et la vie privée des victimes.

Alors que le 1er mai avait été marqué par la violente agression d’au moins six journalistes, trois de leurs collègues ont à nouveau été pris à partie par des policiers en marge d’une manifestation le 5 mai 2013.

Signez une pétition pour aider à faire libérer Ayşe Berktay, traductrice et activiste militante des droits des femmes, dont la prochaine comparution est fixée au 9 septembre. Elle fait partie d’un grand nombre de personnes emprisonnées en Turquie en violation de leur droit à la liberté d’expression.

Alors qu’un « quatrième paquet de réformes judiciaires », censé limiter les abus de la législation antiterroriste, devrait bientôt être présenté au Parlement, le précédent train de réformes n’ait eu que peu d’effets sur l’état de la liberté de l’information en Turquie.

Reporters sans frontières salue la volonté affichée par le gouvernement turc de réformer la législation antiterroriste, mais remarque qu’il faut qu’il soit suivi par l’annulation de toutes les autres dispositions législatives attentatoires à la liberté d’expression.

Le procès des journalistes et collaborateurs des médias accusés de liens avec l’Union des communautés du Kurdistan a repris cette semaine. Le président de la Cour a ordonné l’expulsion d’un accusé lorsqu’il a mentionné ses confrères en grève de la faim. Le juge a aussi ignoré le droit à l’usage de la langue kurde dans les tribunaux.

L’état de santé de Tayip Temel, ancien directeur de publication du quotidien en langue kurde Azadiya Welat, est particulièrement préoccupant. Il serait incapable de boire et de parler.

La réforme adoptée le 5 juillet 2012 prévoit la suspension pour trois ans de toutes les poursuites et condamnations prononcées pour des « délits de presse et d’opinion », dès lors que les accusés risquent un maximum de cinq ans de prison et que les faits ont été commis avant le 31 décembre 2011.