Human Rights Watch

L’article 53 du projet de loi complète et renforce l’article 134 du code pénal du Qatar, qui rend toute critique de l’émir passible d’une peine de cinq ans de prison.

Les autorités tunisiennes devraient enquêter sur une série d’agressions commises par des extrémistes religieux dans les dix derniers mois et traduire les responsables en justice, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

L’article 3 de l’ébauche de la constitution tunisienne stipule que « l’État garantit la liberté de croyance et de pratique religieuse et criminalise toute attaque au sacré », sans définir ni ce qui est « sacré » ni ce qui constitue une « attaque » envers lui, ouvrant la porte à des lois criminalisant l’expression.

Cinq activistes du mouvement pro-réformes du 20-Février et une sixième ont été condamné à des peines de prison pour avoir agressé et insulté des agents de police, bien qu’ils clament qu’ils ont été torturés pour signer de faux aveux, qui constituent la seule reuve contre eux.

La récurrence systématique des mauvais traitements et des actes de torture documentés laisse clairement entrevoir l’existence d’une politique d’État de mauvais traitements et de torture.

Mouad Belghouat, plus connu comme Al-Haqed (« l’indigné »), est en détention préventive depuis le 29 mars à cause de sa chanson de rap « Kilab Ed-Dowla » (« Chiens de l’État »), qui dénonce la corruption policière, et d’une vidéo sur YouTube enregistrée avec cette chanson comme musique de fond.

Les autorités ont recouru à des arrestations, parmi d’autres tactiques, pour empêcher les gens de manifester dans la capitale pendant la période précédant les élections du 10 mai 2012.

Human Rights Watch appelle à la révision des lois qui infligent des peines de prison pour “atteinte aux bonnes mœurs.”