Reporters sans frontières (RSF)

Alors que l’Egypte se rend aux urnes du 26 au 28 mars pour un scrutin présidentiel sans suspens, RSF dresse un état des lieux inquiétant de la liberté de la presse dans un pays réduit au silence par son président sortant.

Une plainte avait été déposée contre les journalistes par l’employée d’une administration locale de la ville d’Hasaheisa, à la suite d’un article publié l’accusant d’acquisition illégale d’un terrain.

Alors que le parti de Narendra Modi vient de remporter les élections provinciales dans le petit Etat du Tripura, où deux journalistes ont été tués en deux mois à l’automne, RSF dresse un état des lieux préoccupant de la liberté de la presse dans le pays.

Dans ses reportages, William Davison n’hésitait pas à aborder des sujets sensibles comme la corruption ou la restauration de l’état d’urgence le 16 février dernier.

RSF exhorte une nouvelle fois les autorités égyptiennes à libérer immédiatement et sans conditions le photojournaliste Mahmoud Abou Zeid.

Après avoir étouffé la presse locale, censuré l’information sur les réseaux sociaux, le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi accentue, à l’approche de l’élection présidentielle, les pressions sur les médias étrangers.

Au moment de sa mort, Daphne Caruana Galizia était visée par 42 procès pour diffamation au civil et cinq au pénal.

A l’occasion de la journée internationale de la femme, RSF publie un rapport intitulé Droits des femmes : enquêtes interdites, dans lequel l’organisation met en lumière les difficultés des journalistes – hommes ou femmes – qui enquêtent sur les droits des femmes.