Aujourd'hui, le 8 mars 2016, c’est la Journée internationale de la femme, célébrée depuis 1911 comme une opportunité de réfléchir sur les progrès, d’appeler au changement et d’applaudir des actes de détermination posés par les femmes. Cette année, IFEX saisi cette occasion pour féliciter quatre de nos membres qui travaillent à améliorer la vie des femmes qui travaillent dans les médias et qui interagissent dans des espaces numériques.
Aujourd’hui, le 8 mars 2016, c’est la Journée internationale de la femme, célébrée depuis 1911 comme une opportunité de réfléchir sur les progrès, d’appeler au changement et d’applaudir des actes de détermination posés par les femmes. Au cours des dernières années, des membres de l’IFEX ont commémoré la Journée internationale de la femme en publiant des articles sur la liberté d’expression et le féminisme, les droits des femmes et la surveillance, et les défis de la liberté de réunion auxquels de nombreuses femmes à travers le monde sont confrontées. L’organisation Media Institute for Southern Africa (Institut des médias pour l’Afrique australe) a dressé le profil des femmes en Afrique Australe qui améliorent la liberté des médias dans la région, PEN International a mis en évidence des contributions faites par les femmes écrivains et journalistes, et le Secrétariat de l’IFEX a décrit certains des défis auxquels font face les femmes défenseurs des droits humains. Cette année, IFEX saisi cette occasion pour féliciter quatre de nos membres qui travaillent à améliorer la vie des femmes qui travaillent dans les médias et qui interagissent dans des espaces numériques.
Utiliser la technologie pour lutter contre la violence contre les femmes fondée sur la technologie
Bytes For All / Campagne: Take Back the Tech ! (Reprendre la technologie!)
C’est devenu un lieu commun: une femme poste sur Internet des messages au sujet de son travail en tant que militante et tout d’un coup, elle commence à recevoir des menaces de violence sexuelle de la part de personnes opposées à elle et à son travail. Une autre femme est dans une relation secrète et son copain menace de partager en ligne des photos et des vidéos intimes si elle parle de leur relation à quelqu’un. Bien que connus de tous à travers le monde, ces exemples de violence liée à la technologie contre les femmes sont en fait tirés des études de cas produites par Bytes For All, une ONG basée au Pakistan. Bytes For All est le partenaire régional dans une campagne mondiale visant à reconquérir les Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le but de mettre fin à la violence contre les femmes. La campagne intitulée Take Back the Tech! (Reprendre la Technologie !) demande à tous les utilisateurs des TIC – en particulier les femmes et les filles – à utiliser des plates-formes des technologies et de la communication pour mener à bien l’activisme contre la violence fondée sur le genre. En plus de la compilation des études de cas, Bytes For All recueille et confectionne des cartes géographiques des violences contre les femmes sur Internet et leur capacité à obtenir justice dans des cas de violence par le biais de la technologie. Le but de leur travail est de rendre témoignage de ces violations et de « rendre visible l’invisible ».
Nommer, embarrasser et débusquer ces trolls
Fundación Karisma / Campagne: Alerta Machitroll
Cela vous est probablement déjà arrivé. Vous naviguer dans votre compte Facebook par un dimanche ennuyant – contemplant des vidéos de chat et bavant (ou écarquillant vos yeux) des photos de brunch d’une connaissance – quand un commentaire vous fait sursauter dans votre siège. C’est un commentaire qui dénigre. Celui qui perpétue un récit injuste et promeut des stéréotypes nuisibles. C’est une chaîne de mots qui – oui – agit comme une forme de violence contre les femmes. Devinez quoi? Vous n’êtes pas le seul qui est outragé. Et vous pouvez faire quelque chose à ce sujet. Entrez ces mots « Alerta Machitroll » – un outil en ligne qui encourage les gens à dénoncer et à partager les cas de violence en ligne contre les femmes. Créé par le groupe colombien de la société civile Fundación Karisma avec le soutien de l’organisation Web Foundation (Fondation Web), Alerta Machitroll démocratise le processus de nommer et d’embarrasser en encourageant les internautes à travers le monde à répondre aux commentaires nuisibles avec des images de « Machitrolls » – des images humoristiques de fiction destinées à représenter des trolls sur Internet – et de partager des captures d’écran de ces interactions sur son site Web. La campagne a été lancée en décembre 2015 et sera discutée dans des programmes de radios et des groupes de discussions en ligne avant et après la Journée internationale de la femme. En savoir plus sur les événements liés à Machitroll voir la page Facebook de Karisma.
Que diriez-vous d’un terrain de jeu de niveau?
Human Rights Watch / Campagne: # WATCH4WOMEN
Depuis 2012, les femmes en Iran ont été interdites d’assister à des événements sportifs aux côtés des hommes. Lorsque plusieurs jeunes femmes ont organisé une manifestation pacifique contre l’interdiction en 2014, elles ont été arrêtées et emprisonnées. L’une d’elles a passé cinq mois en prison. En octobre 2015, Human Rights Watch a lancé une campagne de plaidoyer numérique pour promouvoir les droits des femmes dans le pays et pour faire pression sur la Fédération Internationale de Volleyball (FIVB) pour qu’elle interdise à l’Iran d’accueillir les tournois aussi longtemps qu’il interdit aux femmes d’entrer dans ses stades.
Parlons des femmes dans les médias
La FIJ Asie-Pacifique / Report : Inside the News : Challenges and Aspirations for Women Journalists in Asia and the Pacific (Rapport: A l’intérieur des informations: Défis et Aspirations pour les femmes journalistes en Asie et dans le Pacifique)
Vingt ans après que la quatrième Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes a mis en exergue la nécessité d’une participation accrue des femmes à la prise de décision dans et par les médias, seuls 27% des emplois supérieurs de gestion dans les médias sont détenus par des femmes. Pour montrer les réalisations et les défis qui subsistent encore pour les femmes dans les médias, la Fédération internationale des journalistes, l’UNESCO et UNWomen ont publié, le 22 juin 2015, un rapport sur les difficultés spécifiques rencontrées par les femmes travaillant dans les médias en Asie et dans le Pacifique. Le rapport est conçu comme un point de départ pour une discussion tant souhaitée sur la capacité des médias à influencer les changements au sein de l’industrie sur la représentation des femmes et le traitement des questions de genre. Il constitue également une ressource pour ceux qui travaillent pour l’égalité de sexes dans les médias.
Bytes for All/APC Women’s Rights Programme
Fundación Karisma
IFJ