*REPORTERS WITHOUT BORDERS / REPORTERS SANS FRONTIÈRES Press release / Communiqué de presse 10.05.2012* *English*: http://en.rsf.org/greece-torrent-of-abuse-and-threats-10-05-2012,42603.html *Français*: http://fr.rsf.org/grece-les-neo-nazis-se-repandent-en-10-05-2012,42602.html *GREECE: Torrent of abuse and threats against journalists from neo-Nazis* Reporters Without Borders is deeply disturbed by the threats that Greece’s neo-Nazi party, Golden Dawn (Chryssi Avgi), has repeatedly made against the media. The party has just […]
*REPORTERS WITHOUT BORDERS / REPORTERS SANS FRONTIÈRES
Press release / Communiqué de presse
10.05.2012*
*English*:
http://en.rsf.org/greece-torrent-of-abuse-and-threats-10-05-2012,42603.html
*Français*:
http://fr.rsf.org/grece-les-neo-nazis-se-repandent-en-10-05-2012,42602.html
*GREECE: Torrent of abuse and threats against journalists from neo-Nazis*
Reporters Without Borders is deeply disturbed by the threats that Greece’s
neo-Nazi party, Golden Dawn (Chryssi Avgi), has repeatedly made against the
media. The party has just entered parliament by winning 7 per cent of the
vote in the 6 May legislative elections.
“We find the hate speech that Golden Dawn uses towards the media really
alarming,” Reporters Without Borders said.
“These words have significance. Journalists have already often been the
target of public condemnation in this extremely tense political climate and
many have been physically attacked. Politicians have a duty to act
responsibly and not poison the situation. Needless to say, protection of
the media is vital in a healthy democracy.”
Journalists were treated with extraordinary aggression at the news
conference that Golden Dawn leader Nikolaos Michaloliakos
gave on 6 May after the
close of polls. “Stand up, show respect,” party members
shouted at reporters as he entered the room. Those who refused to stand up
were thrown out.
Michaloliakos dedicated much of his ensuing
statement to hostile
comments about the media. “You have accused me, you have defamed
me, you have prevented me from speaking and I have defeated you,” he said.
“Golden Dawn’s victory is a victory against the mass media’s tyranny,
against the junta of TV and the gutter press.
“The fight will go on (…) in parliament and outside (…) When the filthy
TV channels were broadcasting porn movies after 2 p.m. and disgusting
illegal adverts, [our brave boys] were running through the villages, waving
the Greek flag. For those who betray this country, the time has come for
fear. We are coming (…) Shame to those who accuse us.”
Such comments are not new from a party that made vitriolic criticism of the
media one of its campaign themes. Golden Dawn responded with threats to a
column in the daily *I Kathimerini * on 12
April in which *Xenia Kounalaki* said the party should not be allowed to
participate in the elections.
A long reaction posted anonymously on the Golden Dawn website contained
many personal details about Kounalaki’s personal life, mocked her
supposedly “foreign roots” (she was born in Hamburg), mentioned her
13-year-old daughter for no clear reason and ended with a threat in German
(her “mother tongue”): “Kommt Zeit, kommt Rat, kommt Attentat!” It means:
Get wiser with time or get attacked.
“The threats made against Xenia Kounalaki are unacceptable and must be
properly investigated,” Reporters Without Borders added. “They constitute
an act of intimidation towards all journalists who might be tempted to
criticize Golden Dawn. Such behaviour is intolerable in a democracy in
which the rule of law is supposed to prevail.”
When Kounalaki filed a complaint about the threat with the police, she was
reportedly told there was little they could do as the post was anonymous.
Golden Dawn’s website has since been closed by the WordPress blog platform
for “violation of terms of service,” namely “inciting violence and threats
against a private individual.”
The media have been badly hit by the serious economic, social and political
crisis
in Greece, which is
ranked 70th out of 179 countries in the latest Reporters Without Borders
press freedom index .
Exposed to the same economic problems as other Greeks, journalists are also
often deliberately targeted by the
police when
covering demonstrations.
—–
*GRÈCE: Les néo-nazis se répandent en menaces contre la presse*
Reporters sans frontières est vivement préoccupée par les menaces proférées
de manière répétée à l’encontre des médias par le parti néo-nazi Aube dorée
(Chryssi Avgi). Celui-ci vient de faire son entrée au Parlement après avoir
remporté près de 7% des suffrages lors des élections législatives du 6 mai
2012.
« Nous sommes véritablement inquiets du discours haineux vis-à-vis de la
presse développé par le parti Aube dorée. Les mots ont un sens. Les
journalistes sont déjà régulièrement désignés à la vindicte populaire dans
le climat extrêmement tendu que connaît actuellement la Grèce, et nombreux
sont ceux qui ont été agressés. Les dirigeants politiques ont le devoir de
faire preuve de responsabilité et de ne pas envenimer la situation. Faut-il
le rappeler, la protection de la presse est indispensable à une démocratie
saine », a déclaré Reporters sans frontières.
Les médias ont été violemment pris à partie lors de la conférence de presse
organisée par le leader d’Aube
dorée ,
Nikolaos Michaloliakos, au soir des élections le 6 mai. « Levez-vous tous !
Faites preuve de respect ! », ont hurlé les militants à l’adresse des
journalistes présents alors que le dirigeant faisait son entrée. Ceux qui
s’y refusaient ont été expulsés de la salle.
M. Michaloliakos a ensuite consacré une bonne part de son
discours à des propos
agressifs à l’égard de la presse : « Vous m’avez accusé, vous
m’avez diffamé, vous m’avez empêché de parler. Je vous ai vaincu. La
victoire d’Aube dorée est une victoire contre la tyrannie des médias de
masse ; contre la junte de la télévision et de la presse à scandales. Le
combat va continuer (…) au Parlement et en-dehors. (…) Alors que les sales
chaînes de télévision diffusaient des films pornographiques après 2h ainsi
que des publicités dégoûtantes et illégales, [nos braves partisans]
couraient dans les villages en brandissant le drapeau grec. (…) Pour les
traîtres à la patrie, l’heure de la peur a sonné. Nous arrivons. (…) Honte
à ceux qui nous accusent ! »
Ces propos ne sont pas nouveaux de la part d’un parti qui a fait de la
critique acerbe des médias un thème de campagne. Aube dorée avait déjà
répondu par des menaces de mort à un article critique de *Xenia Kounalaki*,
publié le 12 avril 2012 dans le quotidien *I
Kathimerini
*. La journaliste y estimait que le parti n’aurait pas dû être autorisé à
participer au scrutin. Un texte anonyme est alors apparu sur le site
Internet d’Aube dorée, contenant de nombreux détails sur la vie de Xenia
Kounalaki, moquant ses supposées « racines étrangères » (elle est née à
Hambourg) et mentionnant sans raison explicite sa fille, âgée de 13 ans.
L’article se concluait par une menace rédigée « dans la langue maternelle
de Xenia l’étrangère : ‘Kommt Zeit, kommt Rat, kommt Attentat !’ [‘Avec le
temps vient la sagesse, ou l’attentat’] ».
« Les menaces proférées à l’encontre de Xenia Kounalaki sont inacceptables
et doivent faire l’objet d’une enquête sérieuse. Elles constituent un
évident facteur d’intimidation à l’adresse de tous les journalistes qui
seraient tentés de critiquer Aube dorée. De telles manœuvres sont
intolérables dans un Etat de droit », a conclu Reporters sans frontières.
La journaliste a porté plainte auprès de la police, mais elle se serait vue
répondre qu’il y avait peu d’espoir de voir sa demande aboutir, dans la
mesure où l’article était anonyme. Le site d’Aube dorée a depuis été fermé
par la plate-forme de blogs Wordpress pour « violation des termes de
service », notamment pour « incitation à la violence et menaces à
l’encontre d’une personne privée ».
Les médias ne sont pas épargnés par la grave crise économique, sociale et
politique dans laquelle s’enfonce la
Grèce .
Le pays figure à la 70e place sur 179 dans le dernier classement mondial de
la liberté de la
presse établi
par Reporters sans frontières. Exposés aux mêmes difficultés
économiques que leurs concitoyens, les journalistes sont aussi délibérément
pris pour cible par certains représentants des forces de
l’ordre lorsqu’ils
couvrent les manifestations qui secouent le pays.
—
Johann Bihr (Йоханн Бир)
Reporters sans frontières
Reporters Without Borders
Репортеры без границ
Bureau Europe & Asie centrale
Europe & Central Asia Desk
Отдел Европы и
Средней Азии
T : + 33 1 44 83 84 67
F : + 33 1 45 23 11 51
Skype : europarsf
Follow us on Twitter
and
Facebook
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REPORTERS WITHOUT BORDERS / REPORTERS SANS FRONTIÈRES Press release / Communiqué de presse 10.05.2012 English : http://en.rsf.org/greece-torrent-of-abuse-and-threats-10-05-2012,42603.html
Français : http://fr.rsf.org/grece-les-neo-nazis-se-repandent-en-10-05-2012,42602.html
GREECE: Torrent of abuse and threats against journalists from neo-Nazis
Reporters Without Borders is deeply disturbed by the
threats that Greece’s neo-Nazi party, Golden Dawn (Chryssi Avgi), has
repeatedly made against the media. The party has just entered parliament
by winning 7 per cent of the vote in the 6 May legislative elections.
“We find the hate speech that Golden Dawn uses towards the media really alarming,” Reporters Without Borders said.
“These words have significance. Journalists have already
often been the target of public condemnation in this extremely tense
political climate and many have been physically attacked. Politicians
have a duty to act responsibly and not poison the situation. Needless to
say, protection of the media is vital in a healthy democracy.”
Journalists were treated with extraordinary aggression at the news conference that Golden Dawn leader Nikolaos Michaloliakos gave
on 6 May after the close of polls. “Stand up, show respect,” party
members shouted at reporters as he entered the room. Those who refused
to stand up were thrown out.
Michaloliakos dedicated much of his ensuing statement
to hostile comments about the media. “You have accused me, you have
defamed me, you have prevented me from speaking and I have defeated
you,” he said. “Golden Dawn’s victory is a victory against the mass
media’s tyranny, against the junta of TV and the gutter press.
“The fight will go on (…) in parliament and outside
(…) When the filthy TV channels were broadcasting porn movies after 2
p.m. and disgusting illegal adverts, [our brave boys] were running
through the villages, waving the Greek flag. For those who betray this
country, the time has come for fear. We are coming (…) Shame to those
who accuse us.”
Such comments are not new from a party that made
vitriolic criticism of the media one of its campaign themes. Golden Dawn
responded with threats to a column in the daily I Kathimerini on 12 April in which Xenia Kounalaki said the party should not be allowed to participate in the elections.
A long reaction posted anonymously on the Golden Dawn
website contained many personal details about Kounalaki’s personal life,
mocked her supposedly “foreign roots” (she was born in Hamburg),
mentioned her 13-year-old daughter for no clear reason and ended with a
threat in German (her “mother tongue”): “Kommt Zeit, kommt Rat, kommt
Attentat!” It means: Get wiser with time or get attacked.
“The threats made against Xenia Kounalaki are
unacceptable and must be properly investigated,” Reporters Without
Borders added. “They constitute an act of intimidation towards all
journalists who might be tempted to criticize Golden Dawn. Such
behaviour is intolerable in a democracy in which the rule of law is
supposed to prevail.”
When Kounalaki filed a complaint about the threat with
the police, she was reportedly told there was little they could do as
the post was anonymous. Golden Dawn’s website has since been closed by
the WordPress blog platform for “violation of terms of service,” namely
“inciting violence and threats against a private individual.”
The media have been badly hit by the serious economic, social and political crisis in Greece, which is ranked 70th out of 179 countries in the latest Reporters Without Borders press freedom index . Exposed to the same economic problems as other Greeks, journalists are also often deliberately targeted by the police when covering demonstrations.
—– GRÈCE: Les néo-nazis se répandent en menaces contre la presse Reporters sans frontières est vivement préoccupée par
les menaces proférées de manière répétée à l’encontre des médias par le
parti néo-nazi Aube dorée (Chryssi Avgi). Celui-ci vient de faire son
entrée au Parlement après avoir remporté près de 7% des suffrages lors
des élections législatives du 6 mai 2012.
« Nous sommes véritablement inquiets du discours haineux
vis-à-vis de la presse développé par le parti Aube dorée. Les mots ont
un sens. Les journalistes sont déjà régulièrement désignés à la vindicte
populaire dans le climat extrêmement tendu que connaît actuellement la
Grèce, et nombreux sont ceux qui ont été agressés. Les dirigeants
politiques ont le devoir de faire preuve de responsabilité et de ne pas
envenimer la situation. Faut-il le rappeler, la protection de la presse
est indispensable à une démocratie saine », a déclaré Reporters sans
frontières.
Les médias ont été violemment pris à partie lors de la conférence de presse organisée par le leader d’Aube dorée ,
Nikolaos Michaloliakos, au soir des élections le 6 mai. « Levez-vous
tous ! Faites preuve de respect ! », ont hurlé les militants à l’adresse
des journalistes présents alors que le dirigeant faisait son entrée.
Ceux qui s’y refusaient ont été expulsés de la salle.
M. Michaloliakos a ensuite consacré une bonne part de son discours
à des propos agressifs à l’égard de la presse : « Vous m’avez accusé,
vous m’avez diffamé, vous m’avez empêché de parler. Je vous ai vaincu.
La victoire d’Aube dorée est une victoire contre la tyrannie des médias
de masse ; contre la junte de la télévision et de la presse à scandales.
Le combat va continuer (…) au Parlement et en-dehors. (…) Alors que les
sales chaînes de télévision diffusaient des films pornographiques après
2h ainsi que des publicités dégoûtantes et illégales, [nos braves
partisans] couraient dans les villages en brandissant le drapeau grec.
(…) Pour les traîtres à la patrie, l’heure de la peur a sonné. Nous
arrivons. (…) Honte à ceux qui nous accusent ! »
Ces propos ne sont pas nouveaux de la part d’un parti
qui a fait de la critique acerbe des médias un thème de campagne. Aube
dorée avait déjà répondu par des menaces de mort à un article critique
de Xenia Kounalaki , publié le 12 avril 2012 dans le quotidien I Kathimerini .
La journaliste y estimait que le parti n’aurait pas dû être autorisé à
participer au scrutin. Un texte anonyme est alors apparu sur le site
Internet d’Aube dorée, contenant de nombreux détails sur la vie de Xenia
Kounalaki, moquant ses supposées « racines étrangères » (elle est née à
Hambourg) et mentionnant sans raison explicite sa fille, âgée de 13
ans. L’article se concluait par une menace rédigée « dans la langue
maternelle de Xenia l’étrangère : ‘Kommt Zeit, kommt Rat, kommt
Attentat !’ [‘Avec le temps vient la sagesse, ou l’attentat’] ».
« Les menaces proférées à l’encontre de Xenia Kounalaki
sont inacceptables et doivent faire l’objet d’une enquête sérieuse.
Elles constituent un évident facteur d’intimidation à l’adresse de tous
les journalistes qui seraient tentés de critiquer Aube dorée. De telles
manœuvres sont intolérables dans un Etat de droit », a conclu Reporters
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demande aboutir, dans la mesure où l’article était anonyme. Le site
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la violence et menaces à l’encontre d’une personne privée ».
Les médias ne sont pas épargnés par la grave crise économique, sociale et politique dans laquelle s’enfonce la Grèce . Le pays figure à la 70e place sur 179 dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse
établi par Reporters sans frontières. Exposés aux mêmes difficultés
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