PEN et les auteurs des Amériques condamnent l’usage de la violence contre les journalistes en Amérique latine et réclament la fin de l’impunité pour les meurtres et disparitions survenus au Mexique. (PEN International/IFEX) – 21 avril 2009 – Dans le but de souligner la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse 2009, le Comité […]
PEN et les auteurs des Amériques condamnent l’usage de la violence contre les journalistes en Amérique latine et réclament la fin de l’impunité pour les meurtres et disparitions survenus au Mexique.
(PEN International/IFEX) – 21 avril 2009 – Dans le but de souligner la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse 2009, le Comité pour la Défense des Écrivains Persécutés du PEN International – CODEP/WIPC diffuse la ‘Déclaration pour la Défense de la Liberté d’Écrire dans les Amériques’, telle que souscrite par plus de 50 auteurs provenant de toute cette région. La Déclaration condamne les incessantes attaques contre les écrivains et journalistes en Amérique Latine – tout particulièrement au Mexique, pays où 20 journalistes ont été tués et quatre autres sont disparus au cours des derniers cinq ans seulement – et le CODEP/WIPC réclame qu’on mette fin aux actes d’impunité autour de ces cas. PEN exhorte ses membres et amis d’accorder à la Déclaration le maximum de publicité et d’adresser au Président du Mexique le plus grand nombre possible de réclamations dès maintenant et au cours de l’année 2009 par l’envoi de la carte postale annexée.
DÉCLARATION POUR LA DÉFENSE DU DROIT À LA LIBERTÉ D’ÉCRIRE DANS LES AMÉRIQUES
En vertu de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de la Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme, tout citoyen jouit du droit à la liberté d’expression, laquelle comprend le libre exercice du droit de parole et d’écriture et prévoit le droit de solliciter et recevoir de l’information et d’échanger des idées par tous les médias, peu importe les frontières.
Toute grande oeuvre littéraire depuis la fiction, la poésie et le drame, aux essais, aux mémoires et au journalisme, résulte de l’exercice de la pleine liberté d’expression.
À l’occasion du 40è anniversaire de la Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme (connue également sous le nom de Pacte de San José, Costa Rica), nous célébrons les résultats que l’exercice de ces droits a eu dans nos vies et dans nos sociétés, notamment dans le domaine de la littérature et du journalisme.
Nous sommes toutefois très perturbés par les attaques incessantes que les écrivains et journalistes ont subies dans la région des Amériques, attaques qui violent ces droits, minent la liberté d’expression et mettent en danger le droit d’accès à l’information et aux idées qui circulent librement de par le monde.
En 2008, le Comité pour la Défense des Écrivains Persécutés – CODEP – du PEN International a répertorié 191 agressions contre des écrivains et des journalistes de la presse écrite, crimes dont la majorité se sont produits en Amérique Latine. De janvier 2004 à décembre 2008, 37 écrivains et journalistes de la presse écrite ont été assassinés en Amérique latine, dont 20 dans le seul Mexique; les autres au Brésil, au Venezuela, en Colombie, au Guatemala, au Nicaragua, en Équateur, en Haïti et au Pérou. Quatre journalistes sont disparus au Mexique, cependant que dans d’autres pays, d’innombrables journalistes ont été menacés de mort.
Il est clair que nombre de ces écrivains ont été agressés dans l’exercice de leur fonction. Ces écrivains, notamment des journalistes, sont devenus des cibles fréquentes en raison de leurs critiques des autorités de leur pays, et ils ont de plus été harcelés, menacés, kidnappés et même assassinés en raison de leurs écrits. Les responsables de ces crimes échappent souvent à la justice, aux enquêtes officielles parfois retardées ou même abandonnées; et les crimes sont passés ainsi sous silence et sont demeurés impunis.
Même si les coupables sont souvent demeurés anonymes, il est cependant reconnu que des criminels et hommes de main sont responsables de ces nombreuses agressions commises contre des journalistes, recrutés notamment parmi les trafiquants de drogues, des paramilitaires et autres gangs criminels, et même parmi des agents de l’État opérant en marge de l’autorité légitime de leur fonction.
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Pour lire la déclaration intégrale, cliquer ici: http://www.englishpen.org/writersinprison/