Le travail reprend à plusieurs radios suite au tremblement de terre du 12 janvier.
(RSF/IFEX) – « Le travail reprend lentement à Radio Métropole. L’équipe est en majorité sortie indemne du séisme mais les journalistes sont touchés comme le reste de la population », explique Gaby Saget, jeune collaboratrice de la station et lauréate en 2009 du prix de la francophonie RFI-OIF-RSF. « Notre directeur, Richard Widmaier, nous a mobilisés ce lundi [le 18 janvier] pour poursuivre le travail malgré le manque de ressources humaines et financières. » Radio Métropole, l’une des antennes les plus écoutées de Port-au-Prince, a dû dans un premier temps compter avec Internet pour reprendre sa diffusion, comme Radio Kiskeya, autre phare du paysage radiophonique de Port-au-Prince qui ne compte pas moins de cinquante stations.
Signal FM, Caraïbes FM (lien reportage BFM TV à remettre) et l’antenne locale de RFI sont les trois seules à avoir pu maintenir leur programmation immédiatement après le séisme. Néanmoins, grâce à l’appui de techniciens et de médias étrangers – en particulier Radio France – 20 radios ont repris leurs activités une semaine après le séisme. Vision 2000, Radio Lumière, Radio Solidarité, Mélodie FM, Radio One ou encore Radio Boukman, basée dans le bidonville de Cité-Soleil, sont dans ce cas. Radio Minustah, la station de l’Onu, est à nouveau accessible sur les ondes depuis le 18 janvier.
Rien de tel en revanche pour Radio TV Ginen, Radio Soleil, Radio Ibo, Tropic FM sans compter nombre de petites stations communautaires, totalement détruites. La Radio nationale parvient, quant à elle, à émettre via sa télévision « sœur ».
Le local de l’Agence France-Presse a été détruit, mais l’agence fonctionne à nouveau depuis un autre local loué dans l’urgence. Les sièges des deux principaux titres de la presse écrite, les quotidiens « Le Nouvelliste » et « Le Matin », ont été épargnés par le séisme. Les journaux ne peuvent évidemment paraître en l’absence de possibilité de les imprimer et les rédactions sont au chômage technique, « Le Nouvelliste » répercutant tout de même quelques informations sur son site.
A Petit-Goâve (Sud), selon les informations recueillies par RSF, les sièges de 12 stations locales n’ont pas été détruits mais les équipements ont subi de sérieux dommages, rendant la diffusion inégale. A Léogâne, pourtant dévastée à 85 %, 5 des 9 stations sont en état de fonctionner.