Des menaces antérieures contre un journaliste sont de puissants indicateurs d'une violence imminente, selon l'indice ; plus de 40 pour cent des victimes recensées avaient reçu des menaces avant d'être tués.
(CPJ/IFEX) – New York, le 1er juin 2011 – L’indice de l’impunité du CPJ en 2011 identifie les pays où les journalistes sont régulièrement tués et où les gouvernements sont incapables ou refusent de résoudre les crimes.
Les meurtres non élucidés de journalistes
La Russie et le Mexique, deux des pays les plus meurtriers au monde pour la presse, ont pris des directions différentes dans la lutte contre la violence meurtrière impunie contre les médias, souligne le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) dans son nouvel Indice de l’impunité. En effet, cet Indice, qui calcule le pourcentage des meurtres non élucidé de journalistes par rapport à la population de chaque pays, note une amélioration en Russie en 2010, où le nombre de meurtres de journalistes a diminué et deux condamnations très médiatisées ont été obtenues. Cependant, la violence meurtrière contre la presse a continué d’augmenter au Mexique, où les autorités semblent impuissantes à traduire les assassins en justice.
La Colombie est restée dans une dynamique d’amélioration comme depuis plusieurs années, révèle l’Indice du CPJ, alors que la situation au Bangladesh a reflété une légère recrudescence. Cependant, dans les pays qui sont en tête de l’Indice, notamment l’Irak, la Somalie et les Philippines, la situation ne s’est soit pas améliorée ou a même empiré. L’Irak, avec un pourcentage d’impunité trois fois plus élevé que ceux de tous les autres pays, s’est classé premier pour la quatrième année consécutive. Bien que les décès liés à des tirs croisés ou à d’autres conflits aient diminué en Irak ces dernières années, les assassinats ciblés de journalistes ont augmenté dans ce pays en 2010.
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