(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur (« secretario de gobernacion »), Santiago Creel Miranda, RSF a exprimé sa préoccupation suite aux menaces reçues par le fils d’Eduardo Lopez Betancourt, universitaire et collaborateur des quotidiens « Excelsior », « México Hoy » et de la revue « La Crísis ». L’organisation a demandé au ministre l’ouverture d’une enquête afin que […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur (« secretario de gobernacion »), Santiago Creel Miranda, RSF a exprimé sa préoccupation suite aux menaces reçues par le fils d’Eduardo Lopez Betancourt, universitaire et collaborateur des quotidiens « Excelsior », « México Hoy » et de la revue « La Crísis ». L’organisation a demandé au ministre l’ouverture d’une enquête afin que les auteurs de ces menaces soient identifiés et que leurs mobiles soient établis. RSF s’est également inquiétée de la situation judiciaire de Lopez Betancourt contre qui plusieurs mandats de comparution ont été délivrés malgré une décision du ministère public demandant l’abandon des poursuites à son encontre. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé des « éclaircissements sur la situation judiciaire du journaliste et notamment sur les menaces qui pèsent sur sa liberté ». RSF a rappelé que, d’après le rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression des Nations Unies, Abid Hussain, « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ».
Selon les informations recueillies par RSF, des inconnus circulant dans deux voitures ont intercepté, le 29 mai 2001, le fils de Lopez Betancourt, Carlos Lopez Mérigo, en le menaçant : « si ton père ne quitte pas le pays, c’est toi que nous tuerons ». Suite à cet événement, l’universitaire et journaliste a temporairement quitté le Mexique. Ce dernier reçoit des menaces depuis mai 2000, date à laquelle Alejandro Gertz Manero, secrétaire d’État à la sécurité publique, a porté plainte contre lui pour « diffamation ». Bien que Lopez Betancourt a remis des enregistrements des menaces aux autorités, aucun résultat d’enquête ne lui a depuis été communiqué. Il souligne que l’incident contre son fils survient au moment où plusieurs universitaires lui ont apporté leur soutien à travers la presse. Le 23 juin, un mandat de comparution a été remis à sa famille. Il est motivé par le refus de l’universitaire de répondre aux convocations du juge. Au moins un autre mandat de comparution avait déjà été délivré contre lui. Lopez Betancourt s’étonne de ces convocations alors que, dans un document daté de janvier dont il possède une copie, le ministère public recommande l’abandon des poursuites pénales à son encontre, faute de preuves.