(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Guillermo Ruiz, RSF a exprimé « sa vive préoccupation suite aux menaces reçues par plusieurs journalistes du quotidien « El Periodico » ainsi que par Sergio Méndez de l’émission Guatemala Flash diffusée sur la radio Qué buena, et par Estuardo Pinto du quotidien ‘Nuestro Diario' ». L’organisation a demandé […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Guillermo Ruiz, RSF a exprimé « sa vive préoccupation suite aux menaces reçues par plusieurs journalistes du quotidien « El Periodico » ainsi que par Sergio Méndez de l’émission Guatemala Flash diffusée sur la radio Qué buena, et par Estuardo Pinto du quotidien ‘Nuestro Diario' ». L’organisation a demandé au ministre « de tout mettre en oeuvre afin qu’une enquête approfondie aboutisse à l’identification et à la punition des auteurs [de ces menaces] ». Dénonçant des pressions qui « visent à contraindre les journalistes à l’autocensure », Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé à Ruiz « de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de garantir la sécurité des journalistes ».
Selon les informations recueillies par RSF, au moins quatre journalistes et membres de la rédaction du quotidien « El Periodico » ont été menacés ces derniers jours. Le 14 mai 2000, l’un d’entre eux a été pris en filature par une voiture dont le numéro d’immatriculation était occulté, alors que le journal s’apprêtait à publier une enquête sur l’existence présumée d’un réseau de renseignement militaire illégal. Le 19 mai, un autre membre de la rédaction a été menacé au téléphone. « El Periodico » a déclaré avoir remis aux autorités compétentes les conversations qui ont pu être enregistrées et les numéros de téléphone qui ont été identifiés.
Par ailleurs, le 22 mai, un fax envoyé à Méndez indiquait au journaliste « [qu’]il pourrait mourir ». Le même jour, Pinto affirme avoir reçu un appel anonyme lui « conseillant » « d’abandonner cette affaire ». Les deux journalistes, qui disent ignorer l’origine de ces menaces, couvrent l’enquête sur l’assassinat de l’évêque Juan Gerardi, le 26 avril 1998, pour lequel cinq personnes sont poursuivies, dont trois militaires.