(RSF/IFEX) – A l’occasion de la visite au Maroc de Colin Powell, le 2 décembre 2003, RSF a demandé au secrétaire d’Etat américain de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les autorités marocaines libèrent les journalistes emprisonnés. « Alors que les Etats-Unis rappellent régulièrement leur attachement à la liberté de la presse, […]
(RSF/IFEX) – A l’occasion de la visite au Maroc de Colin Powell, le 2 décembre 2003, RSF a demandé au secrétaire d’Etat américain de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les autorités marocaines libèrent les journalistes emprisonnés.
« Alors que les Etats-Unis rappellent régulièrement leur attachement à la liberté de la presse, nous vous demandons de placer le respect de cette liberté au coeur de vos entretiens avec sa Majesté Mohamed VI et de conditionner votre soutien économique à son plein respect », a écrit Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Deux journalistes sont actuellement emprisonnés au Maroc, Ali Lmrabet (depuis le 21 mai) et Mohammed el Hourd (depuis le 13 juin). Trois autres – Moustapha Kechnini, Abdelaziz Jallouli et Miloud Trigui – ont été condamnés à des peines de prison ferme (entre deux ans et un an et demi), mais sont encore en liberté provisoire en attendant leur procès en appel.
Dans un discours du 7 novembre, véritable appel à la libéralisation des régimes politiques du Moyen-Orient, le président George Bush a fait l’éloge des avancées démocratiques du Maroc, oubliant peut-être que la liberté de la presse était une condition sine qua non à la démocratie. Puissant allié politique des Etats-Unis au sein du monde arabe, le Maroc en reçoit une aide économique vitale. Le 28 octobre, Washington a d’ailleurs annoncé le quadruplement de son aide non militaire (soit environ 40 millions de $US) au Maroc, à partir de 2004.