(RSF/IFEX) – Le roi Mohammed VI a gracié, le 7 janvier 2004, deux journalistes emprisonnés, Ali Lmrabet et Mohammed El-Hourd, ainsi que Mustapha Alaoui, Abdelmajid Ben Tahar, Mustapha Kechnini, Abdelaziz Jallouli et Miloud Boutrigui, dont les procès étaient en cours. « Reporters sans frontières remercie le roi Mohammed VI pour la libération d’Ali Lmrabet et Mohammed […]
(RSF/IFEX) – Le roi Mohammed VI a gracié, le 7 janvier 2004, deux journalistes emprisonnés, Ali Lmrabet et Mohammed El-Hourd, ainsi que Mustapha Alaoui, Abdelmajid Ben Tahar, Mustapha Kechnini, Abdelaziz Jallouli et Miloud Boutrigui, dont les procès étaient en cours.
« Reporters sans frontières remercie le roi Mohammed VI pour la libération d’Ali Lmrabet et Mohammed El-Hourd. Nous regrettons cependant que ces deux journalistes aient dû rester si longtemps en prison et nous espérons que plus aucun journaliste ne sera désormais incarcéré au Maroc », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Lmrabet, rédacteur en chef de « Demain Magazine » et « Douman » et correspondant de RSF, avait été condamné, le 21 mai 2003, par le tribunal de Rabat, à quatre ans de prison ferme pour « outrage à la personne du roi », « atteinte à l’intégrité territoriale » et « atteinte au régime monarchique ». Le 17 juin, sa peine avait été réduite en appel à trois ans de prison (consulter des alertes de l’IFEX du 8 janvier 2004, 3 décembre, 28 novembre, 23 et 17 octobre, 4 juillet, 18 et 10 juin, 30 et 26 mai 2003, entre autres).
El-Hourd, directeur de l’hebdomadaire « Asharq » (publication d’Oujda, nord-est du pays), avait été placé en détention provisoire le 13 juin et condamné le 4 août au titre de la loi anti-terroriste, à trois ans de prison ferme pour « incitation à la violence » (consulter des alertes du 8 janvier 2004, 28 novembre, 17 octobre, 6 août, 17 juillet, 26 et 20 juin 2003).
Alaoui, directeur de publication de l’hebdomadaire arabophone « Al Ousboue », poursuivi pour « apologie d’actes constitutifs d’un crime terroriste par voie de publications exposées à la vente », avait été condamné, le 11 juillet à un an de prison avec sursis et à la suspension de sa publication pour trois mois.
Ben Tahar, rédacteur en chef d' »Asharq », placé en garde à vue le 13 juin sur ordre du procureur général du roi, avait été condamné le 4 août à un an de prison pour « incitation à la violence » (consulter des alertes du 8 janvier 2004, 6 août, 17 juillet, 26 et 20 juin 2003).
Le 3 novembre, Kechnini avait été condamné à deux ans de prison, Jallouli et Boutrigui à un an et demi, en vertu du code de la presse, pour « manquement au respect du roi », « atteinte au régime monarchique » et « incitation par le biais d’imprimés à des actes susceptibles de porter atteinte à la sûreté intérieure ». Les trois journalistes avaient fait appel et n’avaient pas été incarcérés (pour le cas Kechnini, consulter des alertes du 8 janvier 2004, 28 novembre, 17 octobre, 6 août, 17 juillet, 26 et 20 juin 2003).