(RSF/IFEX) – Quatre ans après l’assassinat du journaliste Jean Dominique, RSF a adressé une lettre au Premier ministre haïtien, Gérard Latortue, en lui demandant de mettre fin à l’impunité dans ce dossier. « Depuis quatre ans, les nombreux obstacles rencontrés par l’enquête sur la mort du directeur de Radio Haïti Inter et du gardien de la […]
(RSF/IFEX) – Quatre ans après l’assassinat du journaliste Jean Dominique, RSF a adressé une lettre au Premier ministre haïtien, Gérard Latortue, en lui demandant de mettre fin à l’impunité dans ce dossier.
« Depuis quatre ans, les nombreux obstacles rencontrés par l’enquête sur la mort du directeur de Radio Haïti Inter et du gardien de la station, Jean-Claude Louissaint, étaient révélateurs d’un régime qui avait mis l’impunité au coeur de sa stratégie pour faire taire ses détracteurs. Les assassins et agresseurs de journalistes trop critiques à l’égard du gouvernement n’ont ainsi jamais été punis », a écrit Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
« Il faut maintenant tourner la page de l’impunité. Parce que l’assassinat de Jean Dominique est celui qui a le plus marqué la société haïtienne ces dernières années, la résolution de cette affaire sera le signe que l’ère Aristide est terminée, que la justice haïtienne recommence à fonctionner et que l’Etat de droit est en voie d’être restauré », a ajouté l’organisation.
« L’exécution récemment de deux mandats d’arrêt visant des suspects est un premier signe d’espoir. Beaucoup reste à faire : la Cour de cassation doit notamment se prononcer sur un recours afin qu’un nouveau juge d’instruction soit nommé, et la police doit retrouver les accusés qui se sont évadés du Pénitencier national. Au-delà de la paix et du réconfort qu’elle apportera à la famille de Jean Dominique, la fin de l’impunité dans ce dossier marquera une étape dans l’instauration d’une réelle liberté de la presse en Haïti », a conclu RSF.