(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 30 avril 2008: Les journalistes appellent à une solidarité mondiale pour triompher des menaces pesant sur les médias La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) estime que les batailles menées au niveau mondial pour la sécurité, un travail décent et un journalisme de qualité […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 30 avril 2008:
Les journalistes appellent à une solidarité mondiale pour triompher des menaces pesant sur les médias
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) estime que les batailles menées au niveau mondial pour la sécurité, un travail décent et un journalisme de qualité ne peuvent être remportées que si les journalistes font front ensemble pour défendre leurs droits.
Dans une déclaration marquant la Journée internationale de la liberté de la presse, la FIJ a appelé à renouveler la solidarité entre journalistes au niveau mondial afin de combattre les menaces qui pèsent sur le journalisme.
« L’avenir du journalisme repose sur la construction d’une nouvelle solidarité », a déclaré Jim Boumelha, Président de la FIJ. « Notre travail est au coeur de la lutte pour la démocratie et les droits de l’homme. »
La FIJ estime que l’avenir du journalisme n’est par garanti par des coups médiatiques d’inspiration politique ou par la baisse de niveau de la qualité des médias et les réductions budgétaires dans les rédactions.
Partout dans le monde, les syndicats membres de la FIJ, la plus vaste organisation de journalistes au monde, célèbrent la Journée internationale de la liberté de la presse par le biais d’événements nationaux et d’activités mettant en exergue la crise à laquelle les personnes travaillant dans le journalisme sont confrontées.
« Ces derniers jours, nous avons délivré notre message de solidarité en Chine, au Pakistan, en Russie, au Mexique et en Irak, » a déclaré Jim Boumelha. « Dans tous ses endroits, les journalistes sont sous pression. Nos collègues arriveront à défendre leurs droits s’ils travaillent ensemble, touchent toutes les personnes travaillant dans le journalisme, les plus anciens comme les plus jeunes, et construisent des ponts pour renforcer le journalisme. Quand nous sommes divisés ou en désaccord, ce sont les ennemis de la liberté de la presse qui en tirent bénéfice. »
Selon la FIJ, la liberté de la presse et les droits professionnels des journalistes sont même en danger dans les pays les plus démocratiques, où les changements de nature économique et technologique mènent à un important affaiblissement des conditions de travail et mettent en péril les leviers traditionnels du pluralisme dans la presse écrite et dans la radio télé diffusion. Dans d’autres régions, différentes formes de pression, dont la violence, plus particulièrement, sont devenues des menaces habituelles pour le journalisme.
Dans de nombreux pays, les attaques à l’encontre des journalistes ont leurs racines dans le travail d’enquête et d’investigation mené par les reporters qui rendent public la corruption dans le monde politique ou celui des affaires.
« Nous vivons dans un monde où, grâce à Internet, la liberté d’expression est devenue une réalité quotidienne pour des millions de personnes, » a déclaré Jim Boumelha. « Mais pour les journalistes qui cherchent la vérité, il y de plus en plus de dangers et de menaces. Nous devons défendre nos libertés fondamentales en renouvelant notre attachement au syndicalisme international et à la solidarité professionnelle. »
En Europe, Arne Konig, Président de la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ), a déclaré: « La Journée internationale de la liberté de la presse nous donne la possibilité de montrer combien le journalisme de qualité est vital pour la démocratie et qu’il ne peut exister qui si les journalistes ont accès à des conditions de travail décentes et si leur rôle est respecté ».
Selon la FEJ, la pression exercée sur les journalistes pour qu’ils révèlent des sources d’information et les interférences politiques résiduelles sont les défis principaux auxquels sont confrontés les journalistes et les médias.
« Mais nous ne pouvons pas ignorer l’impact de la crise économique qui s’est abattue sur la plupart des médias en Europe. Le journalisme de qualité souffre en raison des réductions dévastatrices imposées dans les budgets des rédactions par les propriétaires de médias », a déclaré Arne Konig.
La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans 120 pays dans le monde.