Près d’un an après sa disparition, le journaliste yéménite Marwan Al Muraisi a enfin pu donner de ses nouvelles à ses proches. Son cas est similaire à celui du journaliste jordanien Abdel Rahman Farhaneh, dont on a appris la détention un mois auparavant.
Près d’un an après sa disparition, le journaliste yéménite Marwan Al Muraisi a enfin pu donner de ses nouvelles à ses proches. Dans un tweet, son épouse confirme avoir reçu un appel de sa part pour la première fois pendant quelques minutes, apprenant ainsi qu’il était toujours en vie, mais sans aucun élément sur l’endroit où il se trouve. En septembre 2018, RSF avait co-signé une lettre à l’Arabie Saouditedemandant une clarification sur sa situation.
Son cas est similaire à celui du journaliste jordanien Abdel Rahman Farhaneh, dont on a appris la détention un mois auparavant. Disparu le 22 février 2019 à Damman, dans l’est saoudien, où il est basé depuis plus de trente ans, le journaliste jordanien écrivait pour Al Jazeerajusqu’à la rupture diplomatique entre Riyad et Doha. Il écrivait aussi sur le conflit israélo-palestinien. Selon des informations recueillies par RSF, les membres de sa famille ont appris que l’Arabie Saoudite avait informé l’ambassade jordanienne de la libération “prochaine” du sexagénaire, sans aucun délai fourni, ce qu’ils interprètent comme une reconnaissance de sa détention.
Dans un cas comme dans l’autre, la raison et le lieu de leur détention demeurent toujours inconnus. Dernièrement, les autorités saoudiennes ont libéré provisoirement la blogueuse Hatoon Al-Fassi. RSF réclame toujours la libération de 29 autres journalistes et blogueurs. A ce jour, au moins deux journalistes sont encore portés disparus en Arabie Saoudite, qui occupe la 172e place dans le Classement mondial de la liberté de la presse de RSF.