Les radios communautaires ont joué un rôle essentiel dans le secours d'urgence et le processus de reconstruction lors des tremblements de terre en Haïti et au Chili.
(AMARC/IFEX) – Port-au-Prince, Haïti, le 3 mai 2010 – À l’occasion de la journée de la liberté de la presse, l’association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) a appelé les gouvernements et les agences internationales à respecter le droit à la communication des communautés dévastées par des catastrophes naturelles et à reconnaître le rôle essentiel des médias communautaires dans le secours d’urgence et le processus de reconstruction.
Lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti, les locaux des organisations de soutien aux médias communautaires à Port au Prince ont été complètement détruits. Les radios communautaires de douze communautés dévastées par le tremblement de terre ont subi les conséquences de la catastrophe, tandis que dans d’autres régions, les radiodiffuseurs communautaires fournissaient des informations essentielles sur les personnes disparues et sur les besoins des populations déplacées.
Lors du tremblement de terre au Chili, le 27 février 2010, une quinzaine de radios communautaires ont été endommagées, dont une dizaine ont complètement perdu leurs bâtiments. Une quarantaine d’autres ont subi des dommages mais ils ont réussi à reprendre leurs transmissions pour assurer l’accès à l’information, donner un soutien psychologique et permettre l’expression des préoccupations des gens sur le rythme et le progrès des secours d’urgence et de l’aide humanitaire.
L’AMARC appelle à un respect plus large du droit à la communication dans les situations de réponse d’urgence et de reconstruction. Ce n’est pas assez de se concentrer sur des messages d’information envers les communautés dévastées. Les premiers à s’activer ce sont les communautés elles-mêmes et elles ont besoin des instruments de communication afin d’organiser le secours en cas de catastrophe. Les gens les plus vulnérables – les femmes, les enfants, les personnes âgées – sont généralement les derniers à être entendus. Les organisations de la société civile doivent accéder à la parole publique et participer activement dans la reconstruction. Les agences internationales et les gouvernements doivent faire davantage pour faire preuve de transparence et de responsabilité.
L’AMARC a fêté la journée mondiale de la liberté de presse en Haïti par la signature d’une entente avec l’organisation de soutien aux medias communautaires SAKS (Sosyete Animasyon Komunikasyon Sosyal) pour un programme conjoint de travail pour la communication humanitaire, pour la reconstruction et pour le développement des médias communautaires. Le programme initial de six mois est appuyé, entre autres, par le programme des médias du Open Society Institute, Free-Voice, Diakonie, l’UNESCO, Développement et paix, International Media Support, le ministère norvégien d’affaires étrangères et Japan Platform. Ce travail est le résultat de la réponse solidaire envers le peuple haïtien, les militants des médias communautaires, incluant Amisnet, ALER, Radio Santa Maria, BHN Communications, Austin Airwaves, WACC et les bureaux régionaux de l’AMARC en Europe, Amérique latine et Asie-Pacifique.