"Jusqu'à présent, on n'a pas déclaré officiellement qui était derrière cet évènement tragique dans l'histoire de la liberté des journalistes libanais et arabes", déclare la Fondation Maharat.
(Maharat/IFEX) – Pour le 5ème mémorial de l’assassinat du journaliste Samir Kassir, la Fondation Maharat rappelle la nécessité de détecter les circonstances du crime et de soumettre les acteurs devant la justice et cela pour garantir la liberté d’opinion et d’expression au Liban et dans le monde arabe.
Cinq années se sont écoulées depuis l’assassinat du journaliste et écrivain politique Samir Kassir le 2 juin 2005 suite à l’explosion de sa voiture, et jusqu’à présent on n’a pas déclaré officiellement qui était derrière cet évènement tragique dans l’histoire de la liberté des journalistes libanais et arabes.
Samir Kassir ne se souciait pas seulement du Liban mais il voulait diffuser la démocratie et les droits de l’homme dans le monde arabe. Ses prises de position courageuses et ses critiques étaient un élan pour l’Union Européenne afin de nommer le prix « Samir Kassir » pour la liberté du journalisme en 2006 afin d’encourager les journalistes d’avoir une critique constructive, une écriture libre et indépendante.
Cet assassinat qu’a subi le journaliste Samir Kassir n’a pas été un évènement unilatéral et isolé mais cela faisait partie d’une chaîne programmée par des acteurs qui restent inconnus jusqu’à ce jour. Ces acteurs ont pour objectif d’éliminer les voix libres au Liban et dans le monde arabe ; ces voix libres qui font appel aux droits de l’homme et diffusent les valeurs de la démocratie. Six mois après l’assassinat du journaliste Samir Kassir un autre journaliste a été assassiné ; Gebran Tueini, le président du Conseil d’administration d’un journal. Et durant le mois de septembre de la même année, la journaliste May Chidiac a été l’objet d’une tentative d’assassinat suite à une bombe placée sous le siège du conducteur qui a conduit à l’amputation de sa main et de son pied.
Le fait de ne pas poursuivre les criminels jusqu’à présent est un mauvais indice pour la liberté des médias au Liban. Pour cela, la Fondation Maharat insiste à ce que les autorités libanaises redoublent d’efforts pour arrêter les criminels.