(RSF/IFEX) – « Le pouvoir marocain vient de confirmer sa volonté de faire taire le journaliste Ali Lmrabet, a déclaré RSF. Lui interdire d’exercer son métier pendant dix ans est un procédé lâche, représentatif des limites de la liberté de la presse au Maroc ». Le 23 juin 2005, le verdict en appel condamnant Lmrabet à dix […]
(RSF/IFEX) – « Le pouvoir marocain vient de confirmer sa volonté de faire taire le journaliste Ali Lmrabet, a déclaré RSF. Lui interdire d’exercer son métier pendant dix ans est un procédé lâche, représentatif des limites de la liberté de la presse au Maroc ».
Le 23 juin 2005, le verdict en appel condamnant Lmrabet à dix ans d’interdiction de pratiquer le journalisme et à une amende de 50 000 dirhams (environ 5 430 $US ; 4 500 euros) a été confirmé. De plus, le journaliste sera obligé de publier le jugement pendant vingt et un jours dans le quotidien arabophone « Al Ahdath Al Maghribia ». A raison d’environ huit pages, les frais de cette publication pourraient s’élever jusqu’à 100 000 euros (environ 120 680 $US). Le 12 avril dernier, c’est le procureur qui avait décidé de faire appel en première instance, jugeant la peine peu sévère; une démarche étonnante, alors que le tribunal avait été saisi par voie de citation directe.
« Je pense que dans un pays comme le Maroc où tout le monde sait que la magistrature se couche devant le pouvoir, ce jugement est nul et non avenu. Cela ne m’empêchera pas de créer mon hebdomadaire au Maroc », a affirmé Lmrabet à RSF.