(RSF/IFEX) – RSF est indignée par l’attentat commis, le 12 juin 2005, contre le siège du quotidien « Frontera » à Mérida (Nord-Ouest), qui a provoqué un incendie dans l’entrée de la rédaction. « Le désaccord ou la réprobation que peut susciter la publication d’un article ne sont pas une raison, encore moins une excuse, pour saccager un […]
(RSF/IFEX) – RSF est indignée par l’attentat commis, le 12 juin 2005, contre le siège du quotidien « Frontera » à Mérida (Nord-Ouest), qui a provoqué un incendie dans l’entrée de la rédaction.
« Le désaccord ou la réprobation que peut susciter la publication d’un article ne sont pas une raison, encore moins une excuse, pour saccager un média. Nous protestons vigoureusement contre cette attaque lâche et brutale contre la presse. Nous attendons que ses auteurs soient démasqués et sanctionnés », a déclaré RSF.
Dans la nuit du 12 juin, un groupe d’activistes encagoulés a lancé des cocktails Molotov contre le siège local du quotidien national « Frontera » à Mérida. Les explosifs artisanaux ont provoqué un incendie.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les auteurs de cet attentat sont des étudiants de l’université libre des Andes (ULA). Ils auraient ainsi protesté contre la publication par « Frontera » d’une enquête sur l’assassinat, le 10 juin, d’un de leurs camarades, Albano Briceño, à l’intérieur même du campus. L’étudiant avait été abattu de quatre balles.
L’article de « Frontera », publié le matin de l’attentat, mentionnait surtout l’important casier judiciaire de la victime. Selon la police, Briceño appartenait à un groupe armé d’extrême gauche ayant pignon sur rue dans le campus. Néanmoins, il ne s’agirait pas d’un crime politique.