La Syrie est actuellement le pays le plus dangereux pour les journalistes, les activistes et autres acteurs de l’information. Ces derniers sont en effet directement et délibérément pris pour cibles par différentes parties au conflit.
Alors que la conférence pour la paix en Syrie s’ouvre à Genève, quatorze organisations internationales de soutien aux médias lancent un appel aux différentes parties au conflit, participant à la conférence, afin que des mesures soient prises en vue de défendre la liberté de l’information, de protéger les journalistes et de permettre le développement d’un secteur médiatique libre et indépendant en Syrie. Ces problématiques doivent être au coeur de tout accord politique.
La Syrie est actuellement le pays le plus dangereux pour les journalistes, les activistes et autres acteurs de l’information. Ces derniers sont en effet directement et délibérément pris pour cibles par différentes parties au conflit. L’accès à une information fiable est sérieusement limité pour la population syrienne.
La liberté d’expression et la liberté de la presse, ainsi que le libre accès à l’information sont des droits humains universels et inaliénables, garantis par l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Les violations flagrantes et persistantes de ces droits ainsi que l’impunité dont jouissent les auteurs de ces exactions doivent cesser. Fondamentales, ces libertés doivent être nécessairement prises en compte dans l’élaboration d’une solution politique à la crise syrienne. La protection de la liberté de l’information et le développement d’un secteur médiatique libre et indépendant, répondant aux standards éthiques et professionnels, constituent la base de tout accord politique viable.
Membres du Forum mondial pour le développement des médias (GFMD), et autres organisations de soutien aux médias, nous appelons tous les acteurs, syriens et internationaux, engagés dans le processus de dialogue politique transitionnel à :
- demander la libération immédiate de tous les journalistes et autres personnes engagées dans le travail d’information détenus par le régime, ISIS, ou tout autre groupe, en violation de leur liberté d’expression ;
- obtenir l’arrêt immédiat, quelque soit l’auteur, le contexte ou le prétexte, de toute menace, crime et abus envers les journalistes, acteurs de l’information, activistes, organisations médiatiques, qu’’ils soient syriens ou étrangers ;
- intégrer le respect de la liberté d’expression et de la liberté de la presse ainsi que celui du libre accès à l’information au cœur des discussions politiques et du processus de transition ;
- garantir que le développement futur d’un secteur médiatique solide, libre et indépendant fasse partie intégrante de tout processus de transition et des négociations politiques.
Signataires : Canal France International (CFI), Committee to Protect Journalists (CPJ), Deutsche Welle Akademie, Doha center for Media Freedom, Free Press Unlimited, Global Forum for Media Development (GFMD), Institute for War and Peace Reporting (IWPR), International Media Support (IMS), Internews, Radio Netherlands Worldwide (RNW), Reporters Without Borders (RSF), The Rory Peck Trust, WAN-IFRA et IREX US.