Mohamed Al-Aradi et Zuhair Aoun Al-Shama'a seront jugés pour la couverture d'un rassemblement autorisé et pour "incitation à la haine du régime à travers la publication de photos sur Internet".
(RSF/IFEX) – le 29 septembre 2011 – (. . .) Quatre photographes ont été convoqués devant les tribunaux civils, après avoir été précédemment jugés dans des tribunaux militaires. Aucun d’entre eux n’a eu accès à un avocat, ni durant les interrogatoires ni au cours de leur premier procès. Dans l’attente de leur nouveau jugement, tous sont maintenus en détention.
Mohamed Al-Aradi et Zuhair Aoun Al-Shama’a seront jugés respectivement les 20 et 22 novembre 2011 pour la couverture d’un rassemblement autorisé, et pour « incitation à la haine du régime à travers la publication de photos sur Internet ».
Mojtaba Salmat sera, quant à lui, jugé le 14 novembre prochain. Il est accusé d’avoir pris des photos pour des chaînes étrangères, et d’avoir participé à des manifestations non autorisées.
Mohammed Al-Sheikh passera, lui aussi, devant la justice le 23 octobre 2011 pour avoir photographié des marches interdites et pour l’incitation à la haine du régime en diffusant des photos portant préjudice au royaume sur Internet. Il est également jugé pour les avoir transmises à des agences étrangères.
Reporters sans frontières exige l’abandon complet des charges pesant à leur encontre et leur libération dans les plus brefs délais. Le 20 septembre dernier, l’organisation avait adressé une lettre à Dr. Salah Ali Mohamed Abdulrahman, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité nationale, afin de lui demander la libération de tous les dissidents. Le courrier est, pour le moment, resté sans réponse.
Le 19 septembre, l’organisation avait adressé un courrier à M. Bassiouni, président de la commission d’enquête internationale, mandatée par le roi Hamad bin Issa Al-Khalifa, au sujet des exactions commises à l’encontre des journalistes et des nombreuses violations de la liberté de la presse au Bahreïn après le début du mouvement d’insurrection populaire.