Dans une lettre adressée au ministre cubain de l’Intérieur, le général Abelardo Colome Ibarra, Robert Ménard, secrétaire général de RSF, « proteste contre l’arrestation d’Ãngel Pablo Polanco, directeur de l’agence Noticuba ». Considèrant que « l’interpellation d’Ãngel Pablo Polanco constitue une violation grave de la liberté de la presse », l’organisation demande au ministre « d’intervenir afin que le journaliste […]
Dans une lettre adressée au ministre cubain de l’Intérieur, le général Abelardo Colome Ibarra, Robert Ménard, secrétaire général de RSF, « proteste contre l’arrestation d’Ãngel Pablo Polanco, directeur de l’agence Noticuba ». Considèrant que « l’interpellation d’Ãngel Pablo Polanco constitue une violation grave de la liberté de la presse », l’organisation demande au ministre « d’intervenir afin que le journaliste soit libéré immédiatement ».
Le 23 février 2000, Polanco a été arrêté par deux officiers de la sécurité d’Ãtat. Le journaliste avait publié des informations sur les poursuites engagées à l’encontre du docteur Oscar Elias Biscet, président de la Fondation Lawton, et souhaitait couvrir le procès de ce dernier qui doit se tenir le 25 février. Le 22 février, Omar Rodriguez Saludes, de l’agence Nueva Prensa, avait été interpellé pendant quelques heures dans les mêmes circonstances. La Fondation Lawton est une organisation de défense des droits de l’homme non reconnue par le régime cubain. Biscet est poursuivi pour « outrage aux symboles de la patrie », « trouble de l’ordre public » et « incitation au crime ».
En 1999, Polanco a été interpellé à cinq reprises (voir les alertes de lâIFEX du 15 novembre, 10 septembre, 3 février et 29 janvier 1999). Au total, cinquante journalistes ont été interpellés et quarante et un placés en résidence surveillée l’an passé, le plus souvent au moment où devaient se tenir des procès d’opposants ou des manifestations organisées par des organisations non gouvernementales.