(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur général de Colombie, Alfonso Gomez Méndez, RSF a exprimé son indignation suite à l’assassinat d’Alfredo Abad, directeur régional de l’information pour La Voz de la Selva, l’antenne de Radio Caracol à Florencia (département de Caquetá, sud du pays). Ce journaliste est le deuxième en treize jours à […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur général de Colombie, Alfonso Gomez Méndez, RSF a exprimé son indignation suite à l’assassinat d’Alfredo Abad, directeur régional de l’information pour La Voz de la Selva, l’antenne de Radio Caracol à Florencia (département de Caquetá, sud du pays). Ce journaliste est le deuxième en treize jours à être assassiné dans cette région : le 1er décembre, Guillermo Leon Agudelo, également journaliste pour La Voz de la Selva, a été assassiné à son domicile. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au procureur général de Colombie que « tous les moyens nécessaires soient mis en oeuvre afin d’établir les motifs de cet assassinat et d’identifier les coupables. RSF a demandé à être tenu au courant des suites de l’enquête ». L’organisation internationale a également fait part de sa vive inquiétude quant aux « violations répétées de la liberté de la presse en Colombie, où 38 journalistes ont été enlevés depuis 1998, huit se sont exilés depuis le début de l’année 2000, six ont été tués en 1999, et deux journalistes ont disparu en 2000 sans que les circonstances de leur mort aient pu être complètement élucidées ». RSF a demandé à Gomez Méndez « d’user de toute son influence pour mettre fin à l’impunité dont bénéficient les assassins de journalistes ».
Selon les informations recueillies par RSF, Abad, directeur régional de l’information depuis 1998 de la Voz de la Selva, a été assassiné, le 13 décembre, par deux hommes à moto alors qu’il sortait de chez lui. Agé de 36 ans, Abad était marié et père de deux enfants.
Le 1er décembre dernier, Leon Agudelo, également journaliste pour La Voz de la Selva, avait été poignardé à son domicile par des individus qui semblent être des délinquants de droit commun et qui se seraient introduits chez lui pour lui extorquer de l’argent.